Claas CSM Claas CSM : simple mais perfectible
Le système du constructeur allemand est plutôt facile à utiliser, mais nécessite quelques points d’amélioration.
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CSM, comprenez Claas Sequence Management, est le système de manœuvre pour notre tracteur, un Axion 870 avec une transmission à variation continue et une finition Cebis (la plus haut de gamme). Le CSM est aussi présent sur la finition CIS +. Cette dernière n’est pas munie d’un terminal tactile. Les possibilités offertes par le CSM sont alors réduites.
Fonctions
Le CSM intègre la plupart des fonctions, mais aucune autour de l’autoguidage. Ce dernier est géré depuis un autre terminal. Les fonctions autour du moteur, de la transmission ou de l’hydraulique peuvent s’ajuster individuellement. Dans une même séquence, nous pouvons réaliser plusieurs mémorisations de régime moteur et plusieurs vitesses cibles. Pour les ponts, nous paramétrons l’engagement du pont avant et du blocage de différentiel en mode permanent ou automatique. Nous pouvons également intégrer l’activation ou le verrouillage de la suspension du pont avant dans les manœuvres. Nous avons la possibilité d’insérer une pause dans la séquence et d’en paramétrer la durée.
Déclenchement des actions
Chez Claas, nous n’avons que deux possibilités pour déclencher une action : le temps ou la distance. Cependant, il n’est pas possible de mélanger les deux types de références. De plus, une fois la séquence enregistrée, il n’est plus possible de modifier le système de déclenchement. Lorsque l’on enregistre en roulant, le déclenchement par distance peut passer à un déclenchement par temps si nous n’avançons pas assez vite.
Créer une séquence en roulant
Pour enregistrer en roulant, il faut déverrouiller le dispositif de lecture. Pour cela, un interrupteur est placé à droite sur la console. En plus d’être un peu caché parmi d’autres commandes, son logo, un tracteur, et l’inscription Auto ne sont pas très intuitifs. Difficile d’associer ce bouton au système CSM. Une fois enclenché, un pictogramme d’enregistrement apparaît en bas du terminal. Pour commencer à enregistrer, nous cliquons sur l’un des deux boutons du joystick destinés aux manœuvres (1 ou 2). Une fois nos opérations terminées, nous validons la séquence à l’aide de la touche ISB, placée juste à côté des touches utilisées pour débuter l’enregistrement. Lorsque nous employons un distributeur hydraulique, le dispositif enregistre automatiquement le débit utilisé et le temps. Ainsi, l’action réalisée comprend automatiquement la bonne temporisation et le débit. C’est très pratique.
Créer une séquence en statique
Pour programmer une séquence dans le terminal, le menu dédié aux manœuvres de bout de champ se nomme CSM. L’acronyme est accompagné d’un petit pictogramme, pour le reconnaître plus facilement. Pour choisir les différentes fonctions, il n’y a pas de sous-menus qui regrouperaient les actions par thème, comme chez la plupart des autres marques. Nous arrivons sur un menu déroulant avec les 36 fonctions disponibles à la suite, ce qui ralentit notre programmation. Les pictogrammes représentant les actions sont assez clairs. Une fois paramétrées, nous visualisons les manœuvres sous forme de tableau. Les valeurs sont facilement ajustables. Dès que nous cliquons sur un chiffre, comme un pourcentage du relevage ou un régime moteur, une fenêtre s’ouvre. Nous ajustons avec un + et un – ou avec le curseur tactile, comme sur un Smartphone. Il est également possible de rentrer un chiffre avec un pavé numérique pour être plus précis. Il ne reste plus qu’à valider cette nouvelle valeur. Ceux qui ne sont pas fans de l’écran tactile peuvent ajuster les valeurs avec la molette placée sur l’accoudoir.
Le problème avec les séquences sur le Cebis, c’est qu’elles doivent déjà comporter au minimum une action pour pouvoir ensuite en ajouter ou les modifier en statique. Il n’est pas possible de partir de zéro comme avec les solutions des concurrents. Si nous effaçons toutes les fonctions, nous devons en enregistrer une première en roulant. Ce dispositif n’est pas vraiment fait pour enregistrer en statique mais pour modifier une séquence existante.
Corriger
Comme pour régler une valeur, nous la corrigeons simplement en cliquant dessus. La fenêtre de modification s’ouvre alors. Il est également possible d’insérer une étape avant ou après, ainsi que de la supprimer. C’est simple et clair.
Archiver une séquence
Il est possible d’enregistrer 16 outils différents avec leurs noms et jusqu’à quatre manœuvres de bout de champ par outil. Ces dernières peuvent ensuite être nommées indépendamment, par exemple « descente outil A » et « montée outil A ».
Lire une séquence
Tout d’abord, à chaque démarrage du tracteur, il faut activer le dispositif avec l’interrupteur « auto » cité plus haut, placé sur la console de droite. Sur le joystick multifonction, deux boutons sont totalement dédiés à l’activation des manœuvres. Numérotés 1 et 2, ils portent une flèche et sont facilement identifiables. Ce sont ces boutons qui servent également pour lancer l’enregistrement. Pour activer les deux autres séquences enregistrables, il nous suffit d’affecter leurs commandes à l’une des différentes touches paramétrables nommées F1 à F10. Elles sont réparties sur le joystick multifonction et le joystick hydraulique. Cette affectation se fait facilement depuis le terminal. Pour stopper la séquence en cours de réalisation, un appui sur la touche ISB du joystick suffit. Lorsque la séquence est activée, les actions défilent au fur et à mesure qu’elles sont réalisées dans un coin du terminal.
Sécurité
L’obligation d’activer le système lors de chaque démarrage du tracteur est un bon gage de sécurité pour le dispositif. De plus, si nous voulons intégrer la prise de force dans la séquence, nous devons d’abord l’activer manuellement, ce qui est également sécurisant. Enfin, nous pouvons stopper la séquence rapidement avec la touche ISB.
Particularités
Chez Claas, l’autoguidage n’est pas présent dans le terminal Cebis. Les fonctions dédiées ne sont donc pas disponibles dans le système CSM.
Notre conclusion
Le terminal est clair. De nombreux pictogrammes et une navigation aisée facilitent la compréhension et le paramétrage. Cependant, l’interrupteur d’activation pourrait être plus clair. De plus, le nombre de déclencheurs est limité et il n’est pas possible de les mélanger. Il est indispensable d’avoir une première action pour ensuite enregistrer à l’arrêt. Enfin, il est impossible d’intégrer l’autoguidage.
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