Commercialisation : aller à la rencontre des acheteurs de viande

« Je suis curieux de rencontrer tous les types d’acheteurs, témoigne Luc Bolis, éleveur bovin viande à Ramouzens, dans le Gers. Aujourd’hui, je travaille avec un boucher, mais ce type de journées ouvre l’esprit ». Comme quelque 80 éleveurs gersois, il a participé, en novembre dernier, à la journée « Business viande » organisée par la chambre d’agriculture du Gers, la chambre des métiers et la communauté d’agglo du Grand Auch.

Faire du lien

« L’idée, c’est de montrer qu’il y a des acheteurs de tous les types — des grossistes, bouchers, la restauration collective, les supermarchés, les négociants… — pour tous les types d’élevage, indique Clara Monnin, cheffe de projet à la chambre. Il s’agit donc de faire du lien, de permettre à chacun de connaître les possibilités et contraintes de tous. » [...] « On est clairement à la recherche de vaches en race à viande… et au prix du marché », indique par exemple Antoine Bonnet, responsable des achats de Vignasse et Donney, filiale de découpe et négoce de viande de Vivadour.

« Des produits plus faciles à acheter en direct »

« Business viande » était mis sur pied pour la deuxième année consécutive, avec un succès grandissant : pas moins de 150 participants cette année. « On a lancé ce genre de journées pour les légumes et on s’est dit que ça pourrait également bien marcher pour la viande », reprend Clara Monnin. 

Cette journée business a été créée, aussi, « pour faire vivre l’abattoir d’Auch, qui a connu des difficultés », témoigne la cheffe de projet. Au-delà de cette structure, de nombreuses possibilités ont été présentées : ateliers de découpe, centre d’engraissement collectif de bovins, marque « La vache de mon voisin ». « L’intérêt, conclut Daniel Lasaygues, conseiller agroalimentaire à CER France Gascogne Occitane, c’est de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. D’avoir des options. »