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Un partenariat porteur avec une brasserie pour valoriser leurs céréales

Didier Boichon et sa compagne Karine, à Chozeau (Isère), ont créé leur recette et leur étiquette, en collaboration avec la brasserie Dulion.

En Isère, le Gaec Grains de farine vend des boissons fermentées, une blonde et une ambrée, brassées avec ses céréales.

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Il y a à boire et à manger dans les champs du Gaec Grains de farine, à Chozeau (Isère). « Depuis qu’on vend nos pains et farines à la ferme, les gens prennent conscience que leur nourriture pousse ici, autour d’eux », apprécie le paysan meunier Didier Boichon, dont la compagne Karine est boulangère. Depuis un an, leurs clients trouvent aussi dans leur boutique une boisson, « Blonde des champs », brassée avec les céréales de la ferme.

Elle a tout d’une bière

Fruit d’un partenariat avec la brasserie Dulion implantée dans le Rhône à 40 kilomètres de là, elle a tout d’une bière… « Mais on ne peut pas lui donner ce nom car les céréales ne sont pas maltées », précise Didier. « Nous avons élaboré un process sans maltage afin de travailler en circuit court, d’avoir une traçabilité totale et économiser l’eau et l’énergie », résume Christophe Bellet, cofondateur de Dulion. Cette brasserie bio, aux approvisionnements 100 % français, propose aussi aux agriculteurs de créer pour eux une recette exclusive avec leurs propres céréales, dans le cadre de son programme « agri-collab ».

« Nous avons goûté ensemble plusieurs bières pour identifier les goûts et textures que nous aimions, puis après quelques essais, la brasserie a lancé la production, relate Didier. Nous avons choisi le nom et créé l’étiquette, et Dulion a ajouté son logo et les mentions réglementaires. Nous avons déjà fait quatre “fournées”. À chaque fois, je livre autour de 450 kg de céréales et j’obtiens environ 17 hectolitres. »

Sans maltage

L’agriculteur propose deux recettes : une blonde « consensuelle » à base de blé et seigle, et une ambrée pour laquelle il ajoute de l’orge torréfiée. « Le process sans maltage permet d’utiliser n’importe quelle céréale, même avec des grains cassés, précise-t-il. On paie une prestation de services et on ne s’occupe que de la livraison des grains : la brasserie gère la production, le conditionnement, la déclaration aux douanes… » Des bars et associations locales seraient intéressés par des fûts, mais Didier se limite à des bouteilles de 33 et 75 cl vendues à la ferme pour rationaliser le temps de travail.

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