Cueillette à la ferme, avoir une organisation sans faille
Terra d’Oc propose à ses clients de cueillir eux-mêmes des fraises, fleurs, petits-pois et fèves. Avec des avantages et des inconvénients…
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« Beaucoup de monde aime la fraise, elle est rouge, sucrée… », sourit Thibaut de Vulpillieres. Ses deux associés de Terra d’Oc et lui à Lavernose-Lacasse (Haute-Garonne) proposent la cueillette à la ferme depuis dix ans. Et c’est la fraise qui connaît le plus grand succès : plusieurs centaines de personnes viennent choisir leur fruit, les jours de grosse affluence. La récolte est aussi ouverte, ici, pour les fleurs, les petits pois et les fèves, mais pas pour l’asperge, « plus fragile ».
Circuit ultracourt
La fréquentation dans les parcs à fraises entraîne-t-elle des dégâts ? « Les clients viennent régulièrement, donc c’est un peu leur jardin, ils font attention », assure Thibaut de Vulpillieres. En revanche, « beaucoup de fruits sont mangés au champ. Mais c’est impossible de mesurer les pertes. » Les règles sont clairement indiquées sur un grand panneau visible dès l’arrivée des clients : « Goûter, oui ; faire son goûter, non » ! « Les clients choisissent leurs fruits et on n’a pas de réflexions », résume le maraîcher.
Autre avantage de ce circuit ultracourt : « On avait du mal à trouver de la main-d’œuvre pour ramasser les fraises. Franchement, c’est difficile », témoigne-t-il. Le fruit rouge est vendu plus de deux fois moins cher qu’au marché (où l’exploitation les commercialise aussi) mais « les coûts sont plus faibles. Nous n’avons pas les frais de personnel, moins d’emballages, pas de transport… ».
De deux à dix personnes mobilisées
Cela dit, l’accueil des clients nécessite une organisation sans faille : « Selon les jours et la météo, on est de deux à dix, résume l’agriculteur. Il faut une ou des personnes à l’entrée du champ, dans le champ, à la caisse, au ravitaillement du magasin. Heureusement qu’on a les frères, sœurs, compagnes, qui viennent nous aider, parfois. »
Il s’agit aussi de bien communiquer avec les clients. Car, ici, « pendant la période de cueillette, nous sommes ouverts presque tout le temps, sauf le dimanche après-midi », et sauf quand les cultures doivent encore un peu mûrir. « On informe les gens sur le site internet et les réseaux sociaux. »
Une activité chronophage
Autre contrainte, selon Thibaut de Vulpillieres, « il faut suivre les demandes des clients. Ce sont eux qui nous ont poussés à faire davantage de productions en cueillette libre. Mais il faut avant tout les maîtriser ces productions… » L’agriculteur voit aussi deux points clés dans cette organisation : « La gestion de la main-d’œuvre est chronophage et centrale. Et puis, il faut avoir de la disponibilité. »
Les trois associés, qui produisent également des grandes cultures, « se couchent tard et se lèvent tôt » en période d’ouverture. Avec, toujours, des projets en tête. Ils se questionnent sur l’emballage : « Actuellement, on donne une cagette en plastique, les clients la gardent. Mais ils ne la ramènent pas la fois suivante », regrette le maraîcher. Il a l’idée de, peut-être, en créer une en carton plastifié avec un logo de la structure et de les consigner. « Un bon produit va dans un bel emballage », résume-t-il.
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