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Choisir un outil de vente en ligne en circuit court

Pour les producteurs en vente directe il existe plusieurs types de plateformes : les place de marchés, ou celles proposant boutique en ligne, outil de gestion et outil de communication digitale.

On dénombre plus d’une quarantaine de plateformes de vente en ligne en circuit court. Quelques conseils pour s’y retrouver dans cette jungle numérique.

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Face au foisonnement d’offres de vente en ligne, il est bon de catégoriser ces outils. D’abord, écartons les plateformes à destination des professionnels ou de la restauration collective (Approlocal, Nectargo, Agrilocal, Manger bio…), afin de nous concentrer sur celles pour les particuliers.

Places de marchés

Les « places de marché » regroupent des produits de différents producteurs partout en France. C’est le cas par exemple d’Agripousse ou Pourdebon. Le producteur ne gère pas les ventes et le transport des produits est pris en charge. En contrepartie, la plateforme prélève 25 % HT sur les ventes réalisées.

Pour plus de proximité, La Ruche qui dit oui, ou les Locavores organisent des réseaux de producteurs autour d’un responsable de distribution. Les commissions sont de l’ordre de 15 à 20 %.

Vendre, facturer, communiquer

Plusieurs plateformes proposent une boutique en ligne, un outil de gestion (factures numériques), assorti d’un outil de communication digitale (newsletter, SMS…). Ce triptyque de services permet de centraliser les commandes, d’éditer des factures, de gérer les stocks, d’envoyer automatiquement des messages de relance aux clients.

« À la fin du mois, je clique sur un bouton, j’obtiens mes factures. Je clique sur un autre bouton, elles sont toutes envoyées par mail. C’est royal ! », témoigne Paola Sassier, agricultrice à Luzillé (Indre-et-Loire), très satisfaite de Socléo depuis deux ans, même si ses clients particuliers n’accrochent pas avec ce système de vente.

Des fonctionnalités différentes

Derrière ces services en apparence similaires, se cachent des disparités entre les offres. Une plateforme propose une page « vitrine » d’un produit, l’autre un site internet, avec quatre pages, en nom propre. Un service de caisse hors connexion, une feuille de route pour bien ranger le camion ou le rapprochement bancaire pour suivre les impayés sont quelques-unes des fonctionnalités possibles.

Parmi les plateformes nationales, les plus connues, Socléo, l’historique du secteur, a développé de nombreuses fonctionnalités : paramétrages des ventes, gestion des stocks en fonction des dates de limite de consommation, gestion de la matière première pour la transformation… Kuupanda et Sucrine Club, des start-ups récentes axées sur le développement commercial, sont à destination, pour la première, des producteurs individuels et plutôt pour des éleveurs pour la seconde. « Nous conseillons aux producteurs de vendre au détail certains colis ou d’ajouter les abats sur le bon de livraison », explique Audrey Penaud, cofondatrice de Sucrine Club.

Dynapse, fondé par des anciens salariés de la coopération agricole, est tourné de longue date vers les groupements de producteurs, en particulier, les drives collectifs fermiers. Coopcircuit repose sur un logiciel libre et des programmes (API) ouverts, ce qui permet de connecter les outils dont l’agriculteur se sert déjà (comptabilité, newsletter…) et de faire évoluer l’outil facilement. Enfin, Cagette.net est un hybride entre un logiciel et un réseau de producteurs.

La pérennité de l’outil

Outre les fonctionnalités, le choix du logiciel repose également sur la facilité de prise en main et la réactivité du service après-vente. D’après le retour des utilisateurs interrogés, les équipes restent joignables même le week-end, en cas d’urgence.

Autre critère : la pérennité de l’entreprise. Dans ce marché très concurrentiel, une start-up peut faire faillite rapidement, emportant vos outils commerciaux avec elle ! Un modèle de gouvernance fondée sur une coopérative, détenue par les producteurs comme Coopcircuit ou par les salariés comme Cagette.net, diminue les risques.

Entre 100 et 700 € par an

Pour l’instant, peu de plateformes ont réalisé leur empreinte carbone, mais les fonctions avancées, comme la prise de commande vocale proposée par Kuupanda, nécessitent de l’intelligence artificielle et donc énormément d’énergie. Reste le coût de ces plateformes : entre 100 et 700 €/an. Attention aux frais d’installation, en plus de l’abonnement mensuel.

Un site pour aider à choisir

Pour connaître exhaustivement toutes les plateformes de circuit court, le réseau mixte technologique (RMT) alimentation locale a créé un outil d’aide à la décision (www.oad-venteenligne.org), qui est en train d’être mis à jour.

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