Login

« Optimiser la logistique élargit ma zone de vente » en circuit court

Aurélie Dumesnil combine les solutions de livraison avec deux tournées assurées par ses associés et une sous-traitance avec un transporteur.

La ferme Dumesnil combine plusieurs solutions de livraison et facture des frais de port. Cela lui permet d’étendre sa zone de chalandise, tout en maintenant un équilibre économique et en maîtrisant le temps passé.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

« J’ai dû refuser des clients par le passé car je n’avais pas de solution de livraison au-delà de la Seine-Maritime et de l’Eure mais je viens de trouver un prestataire et je vais pouvoir ouvrir ma zone de chalandise, se réjouit Aurélie Dumesnil. La ferme Dumesnil à Saint-Vincent-Cramesnil (Seine-Maritime) cherche à optimiser la logistique de la prise de commande à la livraison.

570 000 litres de lait sont transformés tous les ans sur la ferme, en 31 références de fromages qui représentent l’essentiel des volumes. Une centaine de litres de yaourts et crèmes-desserts sont également élaborés chaque semaine. 30 % des ventes sont réalisées à la ferme et environ 70 clients sont approvisionnés par semaine, avec par ordre d’importance : épicerie, box fermier (1), autres producteurs, fromager, restaurateurs et GMS.

Rationaliser

Depuis son arrivée sur l’exploitation familiale en 2012 en tant qu’apprentie, Aurélie Dumesnil a testé plusieurs options d’organisation des livraisons. Actuellement, ses frères, Étienne et Charles gèrent deux tournées en propre et ils sous-traitent les autres livraisons à un transporteur local. Depuis la fin de 2021, ils facturent également des frais de port. L’agricultrice est plutôt satisfaite de cette organisation.

« En 2012, nous avions cinq tournées, chaque jour de la semaine, souligne Aurélie. Cela ne me convenait pas d’être tout le temps sur la route. J’ai réorganisé trois parcours qui m’emmenaient jusqu’à Vernon, à plus de 100 km d’ici. » Quand le coût du carburant a augmenté, elle a fait le choix de se limiter à deux circuits : l’un sur la côte jusqu’à Fécamp (35 km), l’autre en direction de Rouen (80 km). Au-delà, les livraisons sont désormais assurées par un transporteur. « Nous gagnons au moins neuf heures de travail par semaine », estime-t-elle.

Négocier avec les transporteurs

Toutefois, la contractualisation avec les transporteurs n’a pas été facile : « Certains prestataires ne travaillent qu’en palette, souligne Aurélie Dumesnil. Par ailleurs, en cas de casse, les clients sont mécontents et les frais à notre charge. » Avec son intermédiaire actuel, elle a donc décidé de laisser les cartons de yaourts ouverts, ce qui permet au chauffeur d’être plus vigilant. Elle regrette toutefois : « Pour les livraisons que nous réalisons, nous utilisons des caisses mais avec le transporteur, il faut des cartons lesquels sont plus fragiles et coûteux. »

Dès la prise de commande

L’agricultrice souligne : « La livraison représente une charge que nous n’intégrions pas à nos prix, j’ai mis en place en 2021 un système de zone de chalandises par tranches de vingt kilomètres établissant 3 tarifs de cinq à dix euros dans le département. » En dehors de ces zones, elle applique un paiement aux frais réels. « La logistique démarre à la prise de commande », ajoute Aurélie Dumesnil. L’agricultrice poursuit donc sa stratégie d’optimisation : « À l’avenir, un système de commande en ligne me fera gagner du temps et limitera les erreurs. »

(1) Association de producteurs grossistes de produits fermiers et artisanaux en circuits courts au Min de Rouen.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement