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Circuits courts : le drive fermier toulousain va fermer

Bernard, client du drive fermier toulousain le 27 octobre, estime que « cette structure est utile pour défendre et aider les agriculteurs de la région ».

Dix ans après sa création, le drive lancé par la chambre d’agriculture de la Haute-Garonne va baisser le rideau. Si certains producteurs comprennent cette décision, d’autres sont vent debout.

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Dix ans et puis s’en va. Si le drive fermier toulousain lancé par la chambre d’agriculture de la Haute-Garonne fut l’un des premiers à être créé, il n’a pas résisté aux aléas. La chambre vient en effet d’annoncer la fermeture de cette plate-forme qui met en relation producteurs et consommateurs. Dans un communiqué du 13 octobre, la structure présidée par le syndicat Jeunes Agriculteurs (JA) précise « être contrainte de le fermer définitivement au 31 décembre 2023 ».

En cause, un nombre de consommateurs en recul, après un « boom » au moment du confinement, qui avait vu la fréquentation être multipliée par cinq. Le drive, déjà fragile avant le Covid, aurait perdu 7 000 € l’année passée. Le communiqué assure aussi que « les offres de commercialisation de produits locaux se sont multipliées sur la région toulousaine ». La chambre s’engage d’ailleurs à « trouver des solutions alternatives » aux 25 agriculteurs alimentant ce projet.

Lâché « en pleine crise »

« On ne sait pas trop vers où se tourner, regrette Ludovic Marty, éleveur de veau sous la mère à Revel. Le drive représente 10 % de mon chiffre d’affaires. » Le jeune éleveur convient toutefois : « Je comprends la décision d’arrêter, si ça coûte plus que ce que ça rapporte. » [...] « On regrette cette fermeture, mais on la comprend, témoigne aussi Myriam Aray, éleveuse ovine à Saint-Gaudens. Pour nous, les ventes au drive ont baissé de 50 % depuis le pic. »

Quant à Jenny Rivals, maraîchère bio à Midi Cueillette, à Portet-sur-Garonne, elle est « en colère » : « On lâche les agriculteurs en pleine période de crise ! La chambre n’a rien fait pour relancer ce projet. » Elle admet : « Nous avons de gros doutes par rapport à la pérennité de notre exploitation. Le chiffre d’affaires baisse et les charges augmentent. La fermeture du drive, c’est encore un coup derrière la tête. »

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