Circuits courts : des tracts pour se lancer, c'est très efficace !

« Aujourd'hui, environ le tiers de notre clientèle est venue la première fois grâce aux tracts. Ca ne vaut pas le coup de s'en passer ! », sourient Emilie et Julien Fauré. Ces deux agriculteurs de Saint-Pierre-de-Lages, en Haute-Garonne, ont lancé leur activité il y a un an environ. Lorsque les premiers fromages et yaourts ont pu être vendus à La ferme aux brebis, ils ont communiqué non seulement sur les réseaux sociaux, mais ont aussi distribué des tracts dans les boîtes aux lettres. D'abord dans leur village, les 1000 habitants ont donc leur document dans la boîte aux lettres « en un après-midi. Et cela nous a aussi permis de parler à certaines personnes. D'autant que j'ai grandi ici, donc ça facilite les choses, témoigne Julien Fauré. Au début, c'est bien de rencontrer les gens, d'expliquer ce que l'on fait. »

Toutes les générations

Emilie et Julien sont en conversion bio, produisent des céréales en agriculture de conservation des sols, et visent l'autonomie fourragère de leur troupeau. Ils vendent fromages et yaourts sur l'exploitation et sur un marché. Très vite, « la mayonnaise prend » : « Pour 100 tracts distribués, on avait 10 nouveaux clients ! s'exclament-ils. On ne pensait pas que ça fonctionnerait autant. » Ils ont même dû freiner leur diffusion dans les villages voisins pour ne pas « être débordés ».

Selon les deux trentenaires, « Facebook fonctionne bien mais les tracts touchent toutes les générations. Et ça va beaucoup plus vite. » Ils ajoutent : « C'est sûr que ce n'est pas le top d'un point de vue écologique, mais cela a de superretombées pour un investissement minime. » Ils envisagent de relancer la distribution pour des portes-ouvertes ou lorsque certaines brebis auront une deuxième lactation.