« Tendre vers le zéro déchet en circuit court est encore compliqué »

« Alors que les lois antigaspillage et climat ont acté la fin des emballages uniques en 2040, producteurs et consommateurs s’interrogent sur la dimension recyclable des conditionnements. Le sujet est vaste et complexe tant la gamme est large : réutilisables, recyclables (Iso 14021), biodégradables, etc.

Tendre vers le zéro déchet en circuit court est encore compliqué actuellement. Pour certains usages, comme les films plastiques étirables pour emballer la volaille, ou pour certains types de plastiques constitués de polychlorure de vinyle (PVC) ou de polyéthylène (PE), il n’y a pas encore de réponse. Mais des alternatives devraient se multiplier d’ici à dix ans.

Par exemple, trois fournisseurs proposent des sacs sous vide en cellulose. Les prix pratiqués vont de 6,8 centimes d'euros à 12 centimes d'euros pour un sac en cellulose dégradable de 250 x 350 mm x 55 μm. Ils devraient baisser avec le développement de la concurrence. De même, il existe des sacs plastiques biodégradables résistants à l’eau, ainsi que des sacs kraft alimentaires spécifiquement traités et compostables, permettent le transport de denrées humides, telles que les salades.

Proposer à ses clients d’apporter leurs propres récipients pour transporter les aliments achetés, peut être une solution à condition que l’agriculteur s’assure de la propreté du contenant. Au regard de la loi (article L. 221-1 du code de la consommation), le vendeur d’un produit alimentaire est responsable de la santé du consommateur. La vigilance s’impose. La priorité reste de préserver la qualité du produit, tout en minimisant l’utilisation des emballages, sans déroger à la sécurité sanitaire ».