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Circuits courts des grains et farines pour l’alimentation humaine et animale

Rémi et Marc Bastide développent leur atelier de transformation de céréales en farine et pâtes. Ils vendent aussi en direct des céréales et du fourrage pour l’alimentation animale.

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Céréaliers à Nîmes, dans le Gard, Rémi et Marc Bastide se sont lancés dans la transformation et la vente en circuit court en 2019. Aujourd’hui, ils n’arrivent plus à répondre à la demande. « Nous avons dû fermer la vente directe deux jours par semaine pour avoir le temps de refaire des stocks de farines et de pâtes. Et nous devons également refuser pour l’instant de servir les nouvelles boutiques de terroir et les épiceries fines qui nous sollicitent », expliquent Marc et son fils Rémi.

Sur 120 ha, ils cultivent en Scea des céréales et des protéagineux en rotation avec des prairies. Près de la moitié des grains est transformée à la ferme et le reste livré à une coopérative. La gamme destinée à l’alimentation humaine comprend des farines de blé tendre, seigle, orge, blé dur et pois chiche, de la semoule, de la polenta, du maïs pop corn, des pâtes et des légumes secs. Pour l’alimentation animale, ils proposent du blé, du maïs et de l’orge en sacs de 25 kg, du maïs pour les pigeons, un mélange poules pondeuses ainsi que de petites bottes de foin et paille.

Une société commerciale

Pour commercialiser ces produits, ils ont créé la SAS Nîm’grains, qui achète les grains à la Scea, mais également si nécessaire à d’autres agriculteurs certifiés eux aussi en HVE. « Nous ajustons les prix d’achat en fonction de nos coûts et de l’évolution des cours des céréales. En 2022, ils étaient en moyenne de 450 €/t », note Marc.

Le chiffre d’affaires de la SAS, de 30 000 € en 2019, a grimpé à 50 000 € en 2020 et 80 000 € en 2021. En 2022, il a atteint 130 000 €, dégageant une marge brute de 30 000 €. « Nous avons couvert nos coûts, main-d’œuvre comprise. Début 2023, nous avons dû augmenter nos prix de 12 %, pour faire face à la hausse des tarifs de l’électricité et des emballages. Nos clients l’ont bien accepté », observe Rémi.

Améliorer l’équipement

Au vu de la progression des ventes, ils tablent sur un chiffre d’affaires de 200 000 € en 2023. « Nous prévoyons d’agrandir l’atelier dès cette année tout en améliorant l’équipement afin de réduire les opérations manuelles », explique Rémi. L’investissement sera de 180 000 € pour le matériel et 70 000 € pour l’aménagement d’un espace fermé sous leur hangar.

« Nous allons ajouter deux moulins plus grands aux deux que nous avons déjà, afin de créer une ligne de mouture pour les farines et une autre pour les semoules, ainsi qu’une deuxième machine pour les pâtes avec un séchoir plus vaste. Les déplacements de grains ou de farines se feront dans des containers déplaçables avec un chargeur télescopique. Et deux ensacheuses peseuses faciliteront le conditionnement », détaille Rémi.

Recrutement à venir

La transformation et la vente mobilisent pour l’instant un salarié et un apprenti, ainsi que Rémi à mi-temps. « Nous prévoyons de recruter un salarié à mi-temps de plus, pour un volume multiplié par deux ou trois. Cela devrait nous permettre de gagner en efficacité et de contenir la hausse des coûts », ajoute Marc.

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