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Circuits courts La commune impulse l’ouverture d’un drive

Implanté en zone rurale, le drive des Bois d’Anjou (Maine-et-Loire) est approvisionné par trente-quatre agriculteurs et propose trois cents références.

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Depuis son ouverture, fin mai, le « Drive des Bois d’Anjou » enregistre entre 75 et 80 commandes par semaine, avec un achat moyen de 35 €. « Si nous continuons sur cette lancée, nous dépasserons notre chiffre d’affaires prévisionnel (75 000 €) dès la première année », se réjouit Arnaud Monchicourt, président de l’association qui gère ce commerce en ligne, et maire de la commune éponyme.

Située dans l’est du Maine-et-Loire, celle-ci a été créée le 1er janvier 2016 par regroupement de trois collectivités : Brion (1 175 habitants), Fontaine-Guérin (968 hab.) et Saint-Georges-du-Bois (428 hab.). « La naissance du drive est étroitement liée à cette évolution administrative, les élus ayant rapidement perçu que l’alimentation pouvait être un projet fédérateur », observe Arnaud Monchicourt.

Un accès simplifié

Sous leur impulsion, un projet alimentaire est mis sur pied en partenariat avec le Comité régional de développement agricole, antenne locale de la chambre d’agriculture. « Nous sommes intervenus dans le cadre d’un appel d’offres qui portait sur l’élaboration, la mise en place et le suivi du projet », précise Emmanuelle Mounier, conseillère. Soutenu par toute une équipe de bénévoles (lire l’encadré), le fonctionnement du drive « se veut le plus simple possible », sans abonnement et sans achat minimum. « On peut également être client sans adhérer à l’association. Depuis peu, nous réfléchissons à un accompagnement pour les habitants qui ne sont pas équipés d’internet. »

Du côté des fournisseurs, 34 agriculteurs, situés dans un rayon de 30 km, approvisionnent le commerce. Un niveau qui correspond à 300 références de fruits, légumes, viandes, produits laitiers, conserves, miel, etc. « Les producteurs sont membres de l’association. Ils s’engagent à livrer sur les sites de retrait des commandes, mais n’assurent pas les distributions, la plupart d’entre nous étant déjà d’astreinte le vendredi soir et le samedi matin », précise Béatrice Guiloiseau, productrice de porcs à Baugé.

Deux points de retrait

Atypique, le drive des Bois d’Anjou apporte aussi un équilibre dans la vie locale. Deux points de retrait des commandes ont été positionnés à Brion et Saint-Georges-du-Bois. Deux communes déléguées dans lesquelles il n’y avait plus de commerce alimentaire. « Par contre, nous étions propriétaires d’un ancien bar-restaurant-épicerie et d’un logement qui avait été partiellement transformé en local commercial. C’est aussi ce qui nous a permis de lancer le drive avec très peu d’investissements, 3 000 € au total, dont 1 800 € consacrés à l’achat d’un frigo. »

Anne Mabire

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