Circuits courts Trois camions-magasins pour assurer les marchés
En Haute-Vienne, la famille Picat enchaîne huit marchés par semaine grâceà l’utilisation de camions confortables et adaptés aux besoins des vendeurs.
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Spécialisée dans l’élevage de poulets et le gavage de canards, la ferme de Beauregard, en Haute-Vienne, témoigne d’une belle rentabilité. Deux frères, Jean-Francois et Pierre-Alexandre Picat, ont pris la suite de leurs parents sur l’exploitation, qui compte aussi huit salariés.
La moitié de leur production est vendue sur place. Pour le reste, outre l’approvisionnement de restaurateurs, ils ont décidé de développer les ventes sur les marchés en se dotant de trois impressionnants camions-magasins. « Grâce à eux, nous assurons huit marchés par semaine, bientôt neuf », se réjouit Pierre-Alexandre.
Gain de temps assuré : « Nos produits en conserve restent en permanence à l’intérieur, tout comme les étiquettes, les sacs plastiques, les balances et la monnaie. Il faut compter moins de trois quarts d’heure pour charger les produits frais (80 % des ventes sur le marché) et seulement une demi-heure à une personne pour se mettre en place. »
100 000 € Neuf
Après l’achat d’un premier véhicule classique avec cabine, les Picat ont opté pour des camions « panoramiques » de 4,50 m et 5,20 m de long : « Nous gagnons en surface de vente grâce à un espace conducteur et moteur plus réduit, ce qui est essentiel sur un marché où nous payons notre place en fonction du linéaire. » Reste à trouver un bon emplacement, avec un branchement électrique et, si possible, « dos au soleil pour ne pas donner l’impression que la viande chauffe dans les vitrines. »
Neufs, ces petits bijoux valent près de 100 000 € l’unité. La famille Picat a pu en dégoter d’occasion sur internet, autour de 70 000 €, « mais les annonces sont rares. » Il leur a ensuite fallu passer au « relooking » : 15 000 € chez le constructeur pour avoir un outil adapté à leur goût et besoins (lire encadré ci-dessous). L’objectif est de garder chaque véhicule au moins dix ans, le temps de les rentabiliser. D’ici là, la petite « flotte » de la ferme de Beauregard dispose d’un garage de 250 m2 dans des bâtiments flambant neufs, inaugurés en 2016 pour moderniser l’atelier d’abattage et de transformation, ainsi que la boutique. Sur les marchés comme sur l’exploitation, « confort de travail et plaisir des clients sont primordiaux », justifie Pierre-Alexandre.
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