L’offre de foie gras est de retour

« C’est une reprise progressive mais confirmée », se satisfait Marie Laborde, directrice adjointe du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog), lors d’une conférence de presse le 17 octobre à Paris. Sur la base des données des six premiers mois de l’année, le Cifog anticipe une hausse de 33 % de l’offre de foie gras en France en 2024, par rapport à l’année précédente.

« La vaccination des canards contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a été une vraie réussite », souligne Fabien Chevalier, président du Cifog. La part de la production française dans cette offre devrait atteindre 87 % cette année, contre 80 % en 2023. « Les volumes restants sont essentiellement importés de la Hongrie et de la Bulgarie », précise Marie-Pierre Pé, directrice du Cifog.

Marchés à reconquérir

Le regain de la production française se matérialise aussi à l’exportation. « La balance commerciale redevient positive, après avoir été déficitaire en 2023 pour la première fois depuis 1999 », indique Marie Laborde. Sur le premier semestre de 2024, le solde des échanges français s’établit à +3,5 millions d’euros (M€). Par rapport à la même période en 2023, les importations ont en effet reculé de 31 % à 26,5 M€, tandis que les exportations ont progressé de 3 % à 30 M€.

« Il reste néanmoins des marchés à reconquérir. Le Japon, le Royaume-Uni, la Thaïlande, le Canada et le Chili ferment toujours leurs frontières au foie gras français en raison de la mise en place de la vaccination contre l’IAHP. » Le Japon est historiquement un débouché prépondérant. D’après le Cifog, le pays comptabilisait à lui seul 25 % des exportations françaises.

Sur le marché intérieur français, « le foie gras poursuit sa montée en gamme », note Marie-Pierre Pé. Avec le regain de la production cette année, « les distributeurs disposeront pour les fêtes d’une offre premium de foie gras entier et mi-cuit, mais également de produits adaptés aux budgets plus serrés comme les blocs ou les blocs avec morceaux ».