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Conjoncture La production laitière chinoise repart à la hausse

D’après l’analyse du cabinet Abcis, la production laitière chinoise renoue avec la croissance depuis 2018 après plus d’une décennie de stagnation. Ce rebond s’explique essentiellement par la hausse du cheptel, toujours insuffisante au regard du dynamisme de la demande intérieure en produits laitiers locaux.

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« Après dix ans de stagnation, la production laitière chinoise a, selon les données officielles, affiché deux années consécutives de hausse, en 2019 (+4 % par rapport à 2018) et 2020 (+7,5 % par rapport à 2019) », indique le cabinet Abcis, dans un article publié le 13 avril 2021.

 

L’an dernier, l’empire du Milieu a enregistré une collecte record de 34,5 millions de tonnes de lait. « La Chine se positionne ainsi en cinquième producteur mondial de lait, derrière l’Inde, les États-Unis, le Pakistan et la Russie », précise l’analyse.

 

Les experts expliquent ce rebond par la croissance du cheptel laitier, nourri par l’importation de génisses en provenance de la Nouvelle-Zélande, de l’Australie et de l’Uruguay.

Prix du lait record

Si l’offre augmente sensiblement, elle reste insuffisante « pour répondre à la demande de lait local, notamment de lait liquide et de poudre de lait de haut de gamme, dont les consommations ont été boostées par la pandémie de Covid-19. »

 

Par voie de conséquence, le prix à la production enfle. À la fin de 2020, il atteint 550 €/1 000 litres en moyenne nationale. Un nouveau record historique qui devrait soutenir « la poursuite des investissements dans la production laitière, à travers la construction de nouveaux élevages. » De leur côté, la progression du prix du lait pousse les transformateurs à intégrer la production.

La Chine concentre 12 % des importations laitières mondiales

En 2020, « la Chine continentale a acheté pour 12,6 milliards de dollars de produits laitiers, soit environ 12 % des importations mondiales », informe le cabinet Abcis. Pour l’heure, la hausse de la production intérieure ne semble pas bouleverser cet équilibre et le regain du prix du lait pourrait peser sur la compétitivité des produits locaux.

 

Les achats de poudres de lait infantile (40 % des importations laitières chinoises), « ont enregistré en 2020 leur premier repli depuis plus de dix ans (–3 % par rapport à 2019), qui s’est poursuivi au début de 2021. » D’après les experts, ce recul s’explique par la concurrence des marques locales et la baisse des naissances.

 

Les achats de poudres grasses et maigres (un quart des importations) ont également diminué en 2020, de 4 et 2 % par rapport à 2019. La présence de stocks pourrait l’expliquer. Les importations repartent à la hausse au début de l’année 2021.

 

Sur les autres produits laitiers (lait liquide, beurre, fromage, crème, lactosérum), les importations restent très dynamiques, avec des croissances à deux chiffres en 2020, de +12 % à +35 % sur un an. Le confinement a profité à la consommation de lait liquide, tandis que la reconstitution du cheptel porcin national a boosté les importations de poudre de lactosérum.

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