« Nous avons amélioré l’accès au pâturag « Nous avons amélioré l’accès au pâturage des laitières »
Au Gaec de la Hardouinais, la création de chemins a permis une meilleure gestion du pâturage et une plus grande souplesse de travail.
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Le chemin principal fait 360 m de long sur 3 m de large et le second 70 m. Ils desservent les 25 ha accessibles auprès de la stabulation. « Ils nous permettent une meilleure gestion du pâturage et l’optimisation de la main-d’œuvre », assure Fabrice Guérin, producteur de lait à Louvigné-du-Désert (Ille-et-Vilaine), en Gaec avec son frère Vincent. Ils sont à la tête d’un troupeau de 100 vaches sur 99 ha.
Les chemins ont été créés à la suite de l’installation de Fabrice, en avril 2018, venu rejoindre Vincent au sein de la ferme familiale. « J’ai repris une exploitation voisine, dont 15 ha se trouvaient dans le prolongement du parcellaire de Vincent. Notre objectif était de maintenir le pâturage. » Auparavant, le troupeau empruntait un chemin communal. Il fallait deux personnes pour conduire les animaux. Avec l’augmentation du cheptel, un autre accès s’imposait.
Avant d’engager les travaux, les deux frères ont réalisé, avec une technicienne de la société de conseils Ëilyps, un diagnostic de leur entreprise, afin de bénéficier d’une aide du conseil départemental (lire l’encadré ci-contre).
« Nous avons dessiné des paddocks de 1 à 1,20 ha de chaque côté du chemin. Tous sont alimentés par un réseau d’eau et disposent d’un à deux abreuvoirs. En pic de pousse, cela facilite le débrayage car nous faisons beaucoup de fauches. » Les deux frères vont aussi retourner 2 ha de prairies tous les ans, « pour une meilleure efficience des parcelles. »
Six semaines
supplémentaires
Grâce aux chemins, l’exploitation est passée de 15 à 25 ha pâturés. En 2019, les vaches sont sorties du 15 février jusqu’au 25 novembre. « Nous avons gagné six semaines de pâturage. » Les animaux se déplacent en accès libre la nuit. Il y a moins de pression dans le bâtiment qui est en aire paillée. Bombé sur le dessus pour favoriser l’écoulement de l’eau, le chemin est adapté aux pattes des vaches, avec moins de problèmes sanitaires à la clé. L’allongement du temps de pâturage a également permis de gagner sur le stockage des effluents.
« Malgré l’accroissement de l’effectif, nous maîtrisons notre coût alimentaire, qui se situe entre 90 et 95 €/1 000 l », indique l’éleveur. La production est passée de 7 500 à 9 000 l de lait par vache et par an, sans augmenter les concentrés grâce à des fourrages de qualité. La ration est optimisée en raison de l’adhésion à une Cuma distributrice.
Au total, les travaux se sont élevés à 14 000 €, comprenant, au départ, l’aménagement de la stabulation. Les exploitants ont bénéficié d’une aide de 3 732 €. « Le dispositif nous a permis de réfléchir pour réaliser des chemins de qualité et durables », conclut Fabrice.
Isabelle Lejas
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