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Chambres d’agriculture La régionalisation au service de la proximité

Le bureau de l’APCA lors de sa conférence de rentrée, à Paris le 5 septembre. © A. Cardinaux/GFA

Lors de sa conférence de rentrée, le 5 septembre, l’APCA a considéré que la régionalisation de ses chambres d’agriculture permettait de « libérer des moyens et d’augmenter la proximité » nécessaire aux territoires.

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L’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) a tenu sa conférence de rentrée dans ses locaux de l’avenue Georges V, à Paris, le mardi 5 septembre 2018. L’occasion pour ses représentants de revenir sur les grandes préoccupations agricoles du moment : les retards pris pour la sortie de la loi sur l’agriculture et l’alimentation, la crainte des conséquences sur les futures négociations commerciales, la baisse annoncée des crédits Certiphyto, les coupes budgétaires à prévoir dans la future Pac, les retards de la France en matière de stockage de l’eau…

Surtout, le président de l’APCA, Claude Cochonneau, est revenu sur la régionalisation des chambres, actuellement à l’œuvre. « Cela ne signifie pas l’abandon des territoires », a-t-il martelé, justifiant avec ironie que pour l’heure, « nos fermes sont encore à la campagne »…

Réinvestir les économies réalisées

Il conviendrait donc, selon lui, d’arrêter de « crier au loup » sur le sujet. Sans nier les « problèmes d’entente ou de cohérence territoriale », notamment dans « les régions XXL », Claude Cochonneau a rappelé que les économies réalisées pouvaient être « réinvesties dans la proximité ». Et de citer les régions bonnes élèves en la matière : Pays de la Loire, Bretagne et Normandie.

« Le partage des ressources nous a dégagé des moyens pour racheter ou relouer des locaux dans des territoires où nous étions moins présents, avec des équipes désormais plus autonomes », a confirmé Sébastien Windsor, membre du bureau de l’APCA et président de la chambre d’agriculture de la Seine-Maritime. « Des instances qui réinvestissent dans les territoires, il n’y en a plus beaucoup », a par ailleurs souligné ce dernier.

« Nous ne défaisons pas les rois, ni les ministres »

Devant les journalistes, le bureau de l’APCA s’est peu étendu sur les élections aux chambres d’agriculture, qui se dérouleront en janvier 2019. Si ce n’est pour se plaindre d’une parution tardive des « règles du jeu », dont toutes ne seraient pas encore connues… Si chacun des membres est logiquement concerné par cette échéance électorale, il s’agit pour l’heure de montrer un front uni. Y compris pour commenter le départ, puis l’arrivée d’un nouveau ministre de l’Écologie. « Nous ne défaisons pas les rois, ni les ministres », a simplement tenu à souligner Pascal Ferey, vice-président de l’APCA.

Interrogé sur les velléités de ce ministère sur les négociations Pac, Claude Cochonneau a simplement considéré comme « naturel » que celui-ci se sente « investi sur les questions de verdissement ».

Alain Cardinaux

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