Les échanges de céréales françaises se replient
L’excédent agroalimentaire français diminue en avril 2024, subissant la hausse des importations, à la fois pour les produits agricoles bruts et les produits transformés. Les céréales voient leurs exportations reculer de manière plus marquée que leurs importations.
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En avril 2024, l’excédent des échanges agroalimentaires français atteint 436 millions d’euros, en baisse de 69 millions d’euros sur un an, constate Agreste, service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa note d’Infos Rapides du 13 juin 2024.
Ce recul du solde commercial est la conséquence d’une hausse des importations (+349 millions d’euros, soit +6 % sur un an) supérieure à celle des exportations (+280 millions d’euros, +4 % sur un an).
Le solde agroalimentaire avec les pays tiers chute
L’excédent commercial agroalimentaire avec les pays tiers, hors zone Europe, est à son plus bas niveau pour un mois d’avril depuis l’année 2017, à 617 millions d’euros, souligne Agreste.
Ce chiffre s’explique par l’augmentation des achats de produits transformés auprès des pays tiers, principalement chocolat, produits de confiserie, huiles, corps gras et tourteaux (de soja et de tournesol, respectivement d’origine brésilienne et ukrainienne).
Les produits agricoles bruts en hausse malgré le recul des céréales
Le solde des produits agricoles bruts progresse de 63 millions d’euros sur un an, pour atteindre 59 millions d’euros en avril 2024, porté par l’amélioration des échanges commerciaux avec l’Union européenne, et le dynamisme des ventes de fruits et légumes.
Cependant, les exportations de céréales reculent sous l’effet de la baisse des prix à l’exportation (–27 % sur un an pour le blé tendre et l’orge, –15 % pour le maïs). Les exportations d’oléoprotéagineux sont en hausse, entraînant la remontée du solde commercial des céréales et oléoprotéagineux de 554 à 596 millions d’euros sur un an.
Le marché mondial des céréales est bousculé (07/06/2024)
Dans le détail, les exportations de produits agricoles bruts (près de 1,8 milliard d’euros) augmentent de 6 % par rapport à avril 2023. Elles sont tirées par « la croissance des ventes de fruits et légumes des pommes de terre vers la Belgique et l’Espagne, des avocats vers les Pays-Bas et des pommes à destination du Royaume-Uni ».
En ce qui concerne les importations, elles grimpent de 3 % par rapport à avril 2023, atteignant ainsi 1,7 milliard d’euros. Une hausse qui résulte de presque toutes les catégories de produits bruts, à l’exception des céréales et des oléagineux, « dont les achats continuent de reculer », précise Agreste.
Diminution du solde des produits transformés
Pour les produits transformés, l’excédent commercial diminue de 132 millions d’euros sur un an, « conséquence de la hausse des importations (chocolat et produits de confiserie principalement) », qui contrebalance l’augmentation des exportations.
En avril 2024, les exportations progressent de 3 % sur un an, reposant là aussi sur la croissance des ventes de chocolats, produits de confiserie et du sucre, « qui profite du contexte de prix élevé ». Les produits laitiers et préparations à base de fruits et légumes viennent compléter cette liste. À l’inverse, vins et spiritueux voient leurs exportations reculer.
Mais la hausse des importations est davantage marquée, avec +7 %, atteignant ainsi 4,9 milliards d’euros. Chocolats, confiseries, préparations à base de fruits et légumes, huiles, tourteaux et corps gras font partie des augmentations les plus significatives.
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