Les ventes de céréales tirent les exportations à la hausse
L’excédent agroalimentaire augmente en février 2024, stimulé par les exportations de produits bruts, principalement du blé tendre.
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En février 2024, l’excédent des échanges agroalimentaires français atteint 875 millions d’euros (M€), soit une hausse de 321 M€ sur un an, constate Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa note d’Infos rapides publiée le 15 avril 2024. Cette hausse résulte de l’augmentation des exportations (+252 M€, soit +4 % sur un an) et, dans une moindre mesure, de la baisse des importations (–69 M€, –1 % sur un an).
Baisse des importations dans l'Union européenne
L’excédent agroalimentaire avec les pays tiers atteint 918 M€ en février 2024, en hausse de 232 M€ sur un an, sous l’effet de la progression des exportations (+230 M€, soit +8 %). Cette hausse repose d’abord sur les ventes de produits bruts (+129 M€) du fait de la croissance des ventes de céréales, principalement du blé tendre à destination de la Chine et du Maghreb.
Au total, le déficit commercial des produits bruts avec les pays tiers se réduit de 152 M€ et l’excédent des échanges de produits transformés avec ces pays augmente de 80 M€ sur un an.
Quant aux échanges avec l’Union européenne, le déficit commercial se réduit de 89 M€ sur un an (à –43 M€), principalement sous l’effet du recul des importations (–67 M€, soit –2 %).
Échanges de produits agricoles bruts
En février 2024, le solde des échanges de produits agricoles bruts (463 M€) augmente de 132 M€ sur un an. Le solde des produits agricoles bruts croît de 132 M€ sur un an pour atteindre 463 M€. Cette évolution résulte de l’augmentation des ventes de céréales, de fruits et de légumes, conjuguée au recul des achats de légumes et de graines oléagineuses.
Dans le détail, les exportations (environ 2 Md€) augmentent de 4 % par rapport à février 2023, soit une hausse de 72 M€. La croissance des ventes de céréales, de fruits et de pommes de terre tire les exportations à la hausse. Pour les premières, il s’agit principalement de blé tendre dont la hausse sensible des volumes exportés compense la baisse des prix. Les secondes bénéficient de l’augmentation des volumes disponibles en pommes dont les ventes progressent plus particulièrement vers le Royaume-Uni et, dans une moindre mesure, vers l’Espagne et l’Allemagne.
Pour les importations (environ 1,5 Md€), elles diminuent de 4 % par rapport à février 2023, soit une perte de 60 M€. Ce recul est avant tout le fait des achats de légumes, essentiellement les tomates marocaines et espagnoles. De même, les achats de graines oléagineuses continuent de diminuer dans un contexte de baisse des cours du complexe oléagineux. L’augmentation des achats de fruits (fruits tropicaux, agrumes) contrebalance en partie cette baisse.
Échanges de produits agricoles transformés
L’excédent des échanges de produits transformés (industries agroalimentaires et tabacs) augmente pour atteindre 412 M€ en février 2024, soit un gain de 190 M€ par rapport à février 2023. Cela résulte de la hausse des exportations, notamment des autres produits alimentaires, en particulier de sucre, de chocolat et de confiseries. Sur un an, l’augmentation de l’excédent commercial repose avant tout sur la baisse du déficit avec l’Union européenne.
Dans le détail, les exportations (environ 5 Md€) progressent de 180 M€ sur un an, soit une hausse de 4 %. Cette évolution repose sur la croissance des ventes de la majeure partie des produits transformés, celle des ventes des autres produits alimentaires étant significative (+121 M€ sur un an), principalement à travers les ventes de sucre, de chocolat et de confiseries. La baisse des exportations d’huiles, de tourteaux et de corps gras (–37 M€), contrebalance en partie cette hausse.
Du côté des importations (4,6 Md€), elles sont quasi stables sur un an. Les diminutions d’achats de tourteaux (tourteaux de soja des États-Unis et du Brésil), de produits préparés de la pêche, de viandes bovine et de volaille sont presque totalement compensées par la hausse des achats d’autres produits alimentaires (chocolat et produits de confiseries) et de préparations à base de fruits et légumes notamment.
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