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Les exportations françaises de céréales continuent de chuter

Le repli des ventes de céréales fait chuter l'excédent des échanges agroalimentaires français en 2023.

Le recul continu des ventes de céréales en 2023 reste la principale cause du nouveau repli du solde des produits agricoles par rapport à 2022. Grâce aux échanges avec l’Union européenne, le solde des produits transformés est lui en nette croissance. Le point avec le ministère de l’Agriculture.

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L’excédent des échanges agroalimentaires français atteint 713 millions d’euros en novembre 2023. Un nombre qui ne cesse de diminuer sur un an, relève Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans une note d’Infos rapides publiée le 15 janvier 2024. L’excédent commercial agroalimentaire perd ainsi 157 millions d’euros par rapport à novembre 2022, soit une baisse de 18 %. Et ce, sans discontinuité depuis janvier 2023.

Nouveau recul de l’excédent agroalimentaire français

Cette perte est la conséquence de la diminution des exportations (–446 millions d’euros, soit –6 %), atténuée en partie par la baisse des importations (–289 millions, soit –4 %). Dans le détail, l’excédent agroalimentaire français est de 617 millions d’euros avec les pays tiers, soit une baisse de 225 millions sur un an. Les exportations diminuent de 13 %, dont près des deux tiers proviennent des produits bruts, sous l’effet de la chute des ventes de céréales, principalement du blé tendre à destination de la Chine et du Maghreb.

En revanche, avec l’Union européenne, le solde gagne 68 millions d’euros sur un an, pour atteindre 97 millions d’euros. Si les exportations diminuent de 1 %, le recul de 3 % des importations est plus important sur un an. La baisse des ventes résulte de la diminution des exportations de produits bruts (principalement des graines de colza, du blé tendre et de l’orge) en partie atténuée par la hausse des exportations de produits transformés.

Chute continue des exportations de céréales

Concernant les produits agricoles bruts, le solde des échanges en novembre 2023 recule de 348 millions d’euros sur un an et de 140 millions d’euros par rapport à la moyenne de 2018 à 2022.

Les exportations, estimées à 1,5 milliard d’euros, diminuent de 389 millions d’euros par rapport à novembre 2022, soit –20 %. Au premier rang des produits bruts exportés, les ventes de céréales reculent de nouveau, de –319 millions d’euros sur un an. Après une flambée en 2022, les prix à l’exportation chutent en novembre 2023, notamment pour le blé tendre avec –30 %. Toutefois, Agreste souligne les bons résultats des ventes en fruits et légumes, principalement celles des pommes vers le Royaume-Uni, des pommes de terre vers la Belgique ou encore des tomates vers l’Allemagne.

Les importations, elles aussi estimées à 1,5 milliard d’euros, diminuent également de 41 millions d’euros par rapport à novembre 2022, soit –3 %. Ce recul est avant tout le fait des achats de graines oléagineuses : graines de colza canadiennes et roumaines, graines de tournesol ukrainiennes. L’augmentation des achats de fruits et légumes, comme les avocats d’Israël et les tomates marocaines, mais aussi de produits sylvicoles, contrebalance en partie les baisses constatées pour les autres produits.

Hausse du solde des produits transformés

Concernant les produits transformés, industrie agroalimentaire et tabacs, l’excédent des échanges de produits transformés atteint 660 millions d’euros en novembre 2023, soit une augmentation de 191 millions d’euros par rapport à novembre 2022. Ce résultat repose à plus de 80 % sur les échanges avec l’Union européenne.

Les exportations, estimées à 5,4 milliards d’euros, diminuent de 57 millions d’euros sur un an, soit –1 %. Une baisse qui résulte en premier lieu de celles des ventes de vins et spiritueux (–50 millions sur un an), mais aussi de celles d‘huiles, de tourteaux et de corps gras (–34 millions). La hausse des exportations pour plusieurs autres produits, notamment ceux issus de la première transformation des céréales, contrebalance en partie cette baisse.

Les importations, estimées à 4,8 milliards d’euros, reculent elles aussi de 248 millions par rapport à novembre 2022, soit de –5%. Les achats de produits préparés de la pêche et de produits laitiers diminuent plus particulièrement, avec respectivement –137 et –78 millions d’euros sur un an.

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