Céréales Les cours du blé et du maïs se renforcent encore
Les incertitudes sur l’offre russe et la guerre en Ukraine tirent toujours à la hausse les prix du blé et du maïs.
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Mardi 15 mars 2022 sur Euronext, la tonne de blé à l’échéance de mai clôturait à 386,50 € (+7,75 €) et à 326,25 euros (+0,75 €) sur l’échéance de septembre. La tonne de maïs terminait, de son côté, à 346,25 € (+0,25 €) sur l’échéance de juin et à 340,50 € (stable) sur celle d’août.
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Sur le marché américain, les cours du blé ont nettement rebondi mardi 15 mars. Sur l’échéance de mai, il a clôturé à 11,5425 dollars le boisseau (+5,29 %).
Ce mercredi 16 mars 2022 sur Euronext, la tonne de blé ouvrait toutefois en baisse sur l’échéance de mai, à 381,50 € (–5,00 €) et sur celle de septembre, à 323,00 € (–3,25 €). La tonne de maïs ouvrait, en ce qui la concerne, à 345,75 € (–0,50 €) sur l’échéance de juin, et à 339,00 € (–1,50 €) sur l’échéance d’août.
Incertitudes sur l’offre russe
« L’incertitude sur les exportations russes est l’une des questions » qui préoccupent le marché, selon Alan Brugler, de Brugler Marketing and Management. « Ils ont d’abord dit qu’ils allaient suspendre les exportations de blé, puis ils ont expliqué qu’ils allaient honorer les licences (d’exportation) dans la limite des quotas », a expliqué l’analyste.
> À lire aussi : La Russie limite ses exportations de céréales et de sucre (15/03/2022)
Le ministère russe de l’Agriculture avait ainsi préparé lundi un premier document suspendant les exportations de blé, mais aussi de maïs, avec effet immédiat, jusqu’à la fin de juin. Mais la vice-Première ministre russe, Viktoria Abramchenko, est ensuite revenue, le même jour, sur cette suspension, indiquant que le gouvernement continuerait à accorder des licences d’exportation, dans la limite des quotas déjà fixés.
Au début de l’année, la Russie avait fixé son quota d’exportations de blé à 8 millions de tonnes pour la période allant de la mi-février à la fin de juin.
Situation en mer Noire
« Les analystes et opérateurs russes ont annoncé la reprise limitée des exportations par les ports de la mer Noire. Ceux de la mer d’Azov restent fermés », indiquait l’AGPM dans une note publiée le 14 mars. Quelques volumes, limités, sont exportés par le train vers les pays voisins.
« Pour faire face à la crise alimentaire locale, les opérateurs ukrainiens soutenus par leur gouvernement ont annoncé vouloir semer le plus possible de céréales de printemps directement consommables par la population, laissant potentiellement moins de surfaces au maïs », complète l’AGPM.
« En Ukraine, où les semis de printemps débutent, les surfaces seront en baisse d’entre 25 % et 39 % par rapport à l’année dernière », estime Sitagri dans une note publiée le 16 mars 2022.
Grève en Amérique du Nord
Selon Alan Brugler, les opérateurs anticipent aussi une accélération des exportations de blé et de maïs américains pour compenser le manque généré par l’Ukraine, même si cette hausse ne se reflète pas encore dans les chiffres du ministère américain de l’Agriculture (USDA).
Sur le marché américain, les prix ont aussi été tirés par la perspective d’une grève des salariés de la compagnie ferroviaire canadienne Canadian Pacific Railway, qui joue un rôle majeur dans le transport des matières premières agricoles au Canada comme aux États-Unis.
Elle a transporté plus de 30 millions de tonnes de grains sur l’année 2020-2021. Un syndicat, dont les membres se sont prononcés en faveur d’une grève à une écrasante majorité, a fixé à mercredi minuit le début de l’arrêt de travail.
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