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Céréales Début de séance en baisse pour le prix du blé sur Euronext

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les cours des céréales n’ont cessé de grimper. Ils ont atteint hier, le 7 mars 2022, un plus haut de 450 € la tonne pour le blé et son échéance de mars sur Euronext. Ce 8 mars, en début de séance, ils se repliaient.

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« Record historique battu, celui de 2008, en clôture sur le blé échéance mai sur Euronext à 396,50 €/t. L’origine française reste recherchée, notamment en rapproché, pour suppléer aux défauts de livraison du bassin de la mer Noire. Les cotations de la récolte de 2022 ne sont pas en reste », commente le cabinet Agritel dans sa note quotidienne.

 

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Ainsi, le 7 mars 2022 sur Euronext, la tonne de blé à l’échéance de mars clôturait à nouveau en hausse à 422,50 € (+28,75 €), et l’échéance de mai à 396,50 € (+24,75 €). La tonne de maïs, quant à elle, aussi clôturait en hausse à 351,50 € (+8,50 €) sur l’échéance de juin, et à 349,25 € (+12 €) sur l’échéance d’août.

 

 

Peu après l’ouverture ce mardi 8 mars 2022 vers 11h30, la tonne de blé s’affichait repli de 6,50 €, à 390,00 €, sur l’échéance de mai et de 8,25 € sur celle de septembre, à 330,00 €. La tonne de maïs était aussi à la baisse, de 8,50 €, sur l’échéance de juin, à 343,00 €, et de 7,50 € sur celle d’août, à 341,75 €.

À l’international

« Sur Chicago, les cours continuent de s’envoler avec un crop-rating sur les blés d’hiver qui se dégrade encore à seulement 24 % des blés d’hiver sur le Kansas jugés comme bons à excellents », complète encore Agritel.

 

Et Agritel d’ajouter : « Dans un tel contexte de hausse des prix, certains pays envisagent de limiter leurs exportations telles que vers la Hongrie. La Bulgarie, quant à elle, est également en réflexion pour limiter l’impact de la hausse des prix sur son marché domestique. »

 

L’approvisionnement en céréales des pays comme l’Égypte, l’Algérie ou d’Afrique subsaharienne, de plus en plus dépendants des blés russes et ukrainiens, « risque de poser problème si les bateaux transportant les blés originaires de la mer Noire sont arrêtés », avertit Philippe Chotteau, chef économiste de l’Institut de l’élevage.

 

« Le Liban dépend à 50 % pour son alimentation du blé russe et ukrainien. C’est dire si pour certains pays, cela va être plus dramatique que pour nous, les hausses de prix. Là-bas, ce seront des pénuries », craint aussi Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA et du Copa-Cogeca.

Exportations ukrainiennes par train

« La compagnie ferroviaire publique ukrainienne Ukrzaliznytsia tente des exportations de grains par train vers les pays voisins, pour compenser une perte des exports via les ports de la mer Noire bloqués depuis l’invasion de la Russie », souligne par ailleurs Agritel.

 

« Ukrzaliznytsia a déclaré qu’elle acheminait des céréales vers la Roumanie, la Pologne, la Hongrie et la Slovaquie, d’où elles pourront être livrées aux ports européens. À pleine capacité, cela permettrait à l’Ukraine de livrer de 17 000 à 18 000 tonnes de céréales par jour », indique le cabinet.

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