Céréales Fermeté du blé, craintes de retards de récoltes
Les prix du blé étaient fermes, le mercredi 23 juin 2021 à la mi-journée, le marché anticipant des retards de récoltes susceptibles de provoquer des tensions à court terme entre l’offre et la demande.
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« On reste dans un marché tendu en raison des faibles stocks de blé », a souligné auprès de l’AFP Arthur Portier, analyste au cabinet Agritel, pour qui dans ce contexte, les acheteurs « attendent de pied ferme la récolte française et de l’hémisphère Nord », a-t-il ajouté.
Le climat plutôt favorable jusqu’à présent dans l’hémisphère Nord devrait permettre de bonnes moissons, que ce soit en Europe ou dans le bassin de production de la mer Noire (Ukraine, Russie, principalement).
En revanche, M. Portier a évoqué des retards compte tenu des pluies des derniers jours, principalement en France, évalués à environ huit jours par rapport à la normale, pour des régions comme la Bourgogne ou l’Oise.
Dans cette dernière ligne droite de juin avant les récoltes, il y a également une « petite prime de risque climatique » tant que le grain n’est pas dans les silos, a-t-il rappelé. Ces jours-ci des orages ont sévi en France, dont les dégâts semblent toutefois très hétérogènes, certains champs pouvant être « grêlés à 60 % », alors que le champ du voisin est indemne, selon Arthur Portier.
Agritel a dressé dans une note réservée à ses clients de premières estimations de récolte de blé tendre et de colza, à la suite d’une enquête menée auprès de plus de 600 agriculteurs sur la période du 11 au 17 juin. « On attend un bon potentiel de production, que ce soit sur le bassin de la mer Noire ou en France », a résumé Arthur Portier.
Concernant le maïs, la situation est contrastée avec une échéance rapprochée en hausse, du fait des faibles disponibilités à ce stade de l’année, et un léger recul des autres échéances dans le sillage de Chicago, l’administration Biden ayant, semble-t-il, la volonté de réduire un peu la production d’éthanol pour faire pression sur les prix élevés du maïs. « À cela s’ajoutent des pluies annoncées sur la Corn-belt américaine, bénéfiques pour le maïs », selon Arthur Portier.
Peu après 16h00 sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 1,75 euro sur l’échéance de septembre, à 208,75 euros, et de 1,25 euro sur l’échéance de décembre, à 209,25 euros.
La tonne de maïs, quant à elle, progressait de 3,50 euros sur l’échéance d’août, à 247 euros, et reculait de 75 centimes sur l’échéance de novembre, à 201 euros.
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