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Stocker une eau de qualité pour l’élevage

Les toits des bâtiments de la ferme caprine du Pradel, en Ardèche, représentent un potentiel de récupération d'eau de pluie important.

La ferme expérimentale du Pradel, en Ardèche, a réfléchi à son système de récupération des eaux de pluie utilisable pour sa fromagerie et pour l’abreuvement de ses chèvres.

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Le projet de récupération des eaux de pluie n’a pas encore vu le jour à la ferme expérimentale du Pradel, mais les caractéristiques d’un tel système ont toutefois fait l’objet de longues réflexions. « Nous avons des exigences strictes au niveau de la qualité, dans la mesure où nous utilisons cette eau aussi bien en fromagerie que pour l’abreuvement des animaux, explique Philippe Thorey, de l’Institut de l’élevage. La qualité doit se rapprocher de celle de l’eau potable, surtout pour le nettoyage des tuyaux et des machines qui sont en contact avec le lait. »

Éliminer les premières eaux

Pour cela, le dispositif doit limiter au maximum l’apport de micro-organismes dans la cuve, qui doit être nettoyée au moins une fois par an. Une trappe d’accès pour un lavage avec un appareil à haute pression est donc indispensable. Il s’agit de nettoyer la totalité des parois. « Le but est d’éviter tout colmatage de la matière organique qui puisse contaminer le volume stocké en continu, précise Philippe Thorey. Il faut ensuite pouvoir retirer les premières eaux de pluie qui tombent sur le toit avec un dispositif efficace pouvant absorber un débit important. »

Le toit est couvert de poussière et de matière organique diverse qu’il ne faut pas emmener dans la cuve. Les premières eaux censées rejoindre le stockage passent ensuite dans un système de centrifugation pour éliminer l’éventuelle matière organique qui subsisterait. « Ces deux systèmes installés en série sont censés fortement diminuer, voire éliminer les contaminants biologiques », indique-t-il.

Après le stockage et avant que l’eau ne soit distribuée aux animaux ou utilisée pour le nettoyage, elle subit une série de traitements avec, en particulier, une lampe UV. « Nous en avons déjà une en fromagerie qui traite l’eau du réseau, rapporte Philippe Thorey. Elle vise à éliminer des germes comme les pseudomonas, qui ne sont pas dangereux pour l’homme mais qui peuvent altérer la flore et la qualité des fromages. Elles subsistent parfois car elles ne sont pas éliminées par une désinfection classique au chlore. »

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