Login

Filière L'élevage caprin en plein essor

Entre 2010 et 2018, les effectifs caprins ont bondi de 11% en Bretagne.

La production de lait de chèvre se développe et attire de nouveaux profils d'éleveur.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Il existe une vraie dynamique d’installation en production de lait de chèvre en Bretagne. « Nous avons une vingtaine de sollicitations chaque année pour une douzaine d’installations par an », se réjouit Juliette Bethorel, conseillère en production caprine à la chambre régionale d’agriculture de Bretagne.

60% des éleveurs en circuits courts

La moyenne d’âge des candidats à l’installation en 2021 est de 30,5 ans. La filière a vu arriver de nouveaux profils après la crise sanitaire. « « Nous avons des personnes en reconversion professionnelle souhaitant s’installer seules. Elles apprécient la chèvre, un animal facilement manipulable », note la conseillère.

À l’heure actuelle, la Bretagne compte 164 élevages caprins. 60 % d'entre eux sont en circuits courts et en production fermière. Les 40 % restants sont en filière longue avec la présence de deux acteurs majeurs sur le territoire : Olga (ex-Triballat ) et Agrial.   

Croissance des débouchés

L'engouement s’explique aussi par de bons résultats. Ces derniers temps, les clignotants sont au vert en filière longue avec un prix de base moyen autour de 760 €/ 1 000 l et des prix garantis sur 5 ans, même si les éleveurs, comme dans les autres productions, subissent la flambée des charges.

« De façon structurelle, nous connaissons une croissance de tous nos débouchés (GMS, exportations…) qui nécessite des volumes supplémentaires.Le "chèvre" est sorti du simple plateau de fromage. Il y a une demande plus forte en fromages ingrédients », justifie Mickaël Lamy, producteur Agrial représentant la coopération au sein de l’interprofession Anicap*. Celle-ci était d’ailleurs présente lors du Space pour promouvoir la filière auprès des éleveurs ou de futurs candidats.

Tout l’enjeu est de garder cette dynamique. Le manque de main-d’œuvre est un facteur limitant pour cette production non robotisée. Les producteurs recherchent des salariés qualifiés notamment pour se faire remplacer.

* Association nationale interprofessionnelle caprine

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement