L’activité physique pour combattre le cancer
Un centre unique en France vient d’ouvrir à Villefranche-de-Rouergue, dans l’Aveyron, pour permettre aux malades de cancer de bénéficier d’une thérapie sportive.
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En octobre dernier, l’association Tout le monde contre le cancer a ouvert « Le Cocon » à Villefranche-de-Rouergue, dans l’Aveyron. Dans ce centre unique en France, les personnes atteintes de cancer peuvent, entre autres, participer gratuitement à des ateliers d’activité physique adaptée.
« Une thérapie non médicale »
« Ici, on peut bouger, se recentrer sur soi, oublier ce qui est négatif, énumère Annick, 65 ans, l’une des 50 patientes. Et puis, ça crée des liens entre nous, ça permet de papoter. » De fait, « il s’agit d’une thérapie non médicale, qui fait aussi du bien psychologiquement, résume Carla Valentin, enseignante en activité physique adaptée. Je donne des cours sans groupe de niveau. J’estime que c’est à moi de m’ajuster, pas aux participants ! »
Pour l’association, la création de ce lieu, qui accueille également les bureaux administratifs et un grand espace logistique, a nécessité quatre ans de travail et un investissement de 280 000 euros. « Nous sommes allés chercher des fonds auprès de différentes collectivités et de partenaires privés, ça n’a pas été simple, témoigne Joël Fabre, administrateur de l’association. Nous sommes prêts à aider d’autres associations qui voudraient monter de tels centres. »
De nombreux bénéfices
« Les bénéfices du sport sont importants », insiste Jean-Marc Descotes, directeur général de la Cami sport et cancer, association qui assure la promotion de l’activité physique dans le traitement du cancer. Déjà, une bonne santé physique « diminue de 30 % le risque de développer la maladie ». Et, en cas de cancer déclaré, « plus le patient a un déconditionnement physique, notamment une perte de masse musculaire et un développement des masses grasses, plus les traitements vont être compliqués », met-il en garde.
Moindres survenues de dépression, de fatigue et de douleurs sont d’autres avantages de la thérapie sportive. Enfin, « le risque de récidive diminue de 50 % », indique Jean-Marc Descotes. En milieu rural, il n’est pas toujours simple de trouver des séances adaptées. S’orienter vers son kiné est parfois la solution.
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