Maladies de la prostate Surveiller le taux de PSA régulièrement

D’après l’étude Agrican (1), il y a globalement moins de cancers dans le milieu agricole que dans le reste de la population : moins 8 % chez les hommes et moins 6 % chez les femmes. En revanche, les résultats de l’enquête pointent davantage de cancers de la prostate, plus 7 %. Cette différence peut paraître faible, mais elle devrait inciter les agriculteurs et les salariés agricoles à se faire surveiller de façon régulière. L’utilisation des produits phytosanitaires est suspectée comme un facteur de risque.

Moins de 4 ng/ml

La prostate est une glande sexuelle masculine située sous la vessie. Elle produit un liquide qui entre dans la composition du sperme. Cet organe sécrète naturellement une protéine que l’on retrouve dans le sperme, mais aussi dans le sang. Celle-ci porte le nom de PSA, pour prostate specific antigen, ce qui signifie « antigène spécifique de la prostate ». Son dosage est important, car une élévation de son taux par rapport aux valeurs normales peut être le signe d’une pathologie, qui n’est pas nécessairement un cancer. D’autres maladies touchent la prostate, comme une infection, ou une augmentation de la taille de la glande, l’adénome.

Le dosage du PSA s’effectue par une prise de sang, sur prescription médicale. Il est mesuré en nombre de nanogrammes par millilitre de sang, ng/ml. Un résultat inférieur à 4 ng/ml est considéré comme normal. Au-dessus, il existe un risque de cancer et d’autres examens sont nécessaires.

En cas de suspicion, le médecin prescrira une biopsie et/ou une échographie de la prostate, qui permettront de préciser le diagnostic.

Dominique Péronne

(1) Lancée en 2005 par la Mutualité sociale agricole, cette étude vise à établir les liens entre cancers et activités agricoles. Elle est menée auprès d’un peu plus de 180 000 personnes affiliées à la MSA (chefs d’exploitations, conjoints, saisonniers, salariés). L’enquête vient d’être réactualisée pour la période 2014-2019.