Alimentation animale La production de sorgho manque encore de régularité
Les surfaces engagées dans la production de sorgho fluctuent d’une année sur l’autre. La structuration du débouché en alimentation animale doit encore progresser.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Les surfaces de sorgho, réputé pour ses faibles besoins en intrants et sa résistance au stress hydrique pendant sa phase de remplissage, peinent à se stabiliser en France. Selon Semae, l’interprofession des semences, 60 000 ha de sorgho grain ont été implantés en France en 2021-2022 ; un chiffre en baisse de 17 % sur un an. Cette évolution illustre bien le manque de linéarité dans la production. La céréale reste parfois une variable d’ajustement dans les rotations.
Selon Jacques Groison, directeur général adjoint de la coopérative Arterris, le développement de la filière doit surtout passer par un effort sur la structuration du débouché. « Il faut que l’industrie de l’alimentation animale s’y mette », a-t-il estimé lors d’une table ronde au Salon de l’agriculture le 1er mars 2023. Une évolution qui doit aller de pair avec un lissage des disponibilités de sorgho grain sur le marché.
Production de semences
L’irrégularité de la production se reflète également dans les surfaces engagées dans la multiplication des semences. « La France est le premier producteur de semences de sorgho en Europe, avec des surfaces en hausse ces dernières années », a indiqué Béatrice Petit, déléguée régionale de Semae pour le Sud-Est. Elles s’établissaient aux alentours de 900 ha en 2020-2021 et 2021-2022. En 2022-2023, elles ont toutefois baissé à 555 ha (–39 % sur un an). « Ce n’est pas lié à une baisse de la demande, qui se poursuit, assure-t-elle. Nous avons utilisé des stocks qui avaient été constitués durant les deux années précédentes. »
Les importations restent majoritaires
En 2021-2022, la France a exporté environ 1 800 tonnes de semences de sorgho, un chiffre en progression ces dernières années. Mais les importations restent majoritaires, avec environ 8 800 tonnes de semences la même année. « Il reste une marge de progression pour la filière, a estimé Béatrice Petit. Les exportations proviennent majoritairement des États-Unis, puis de l’Italie et l’Espagne. Nos exportations sont principalement à destination de l’Europe : vers l’Italie, les pays de l’Est, et la Russie. »
Pour accéder à l'ensembles nos offres :