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Analyse "Le marché mondial du maïs reste très tendu"

Entre baisse des surfaces aux États-Unis et sécheresse en Argentine, le marché du maïs est agité. Arthur Boy, chargé de mission pour l'économie à l'AGPM (Association générale des producteurs de maïs), explique les raison des tensions sur ce marché.

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"L'Ukraine, où les surfaces et la production ont baissé en 2022-2023 à cause de la guerre, est moins présente qu'à l’accoutumée sur les marchés. Une très forte baisse de la sole a, de son côté, été observée aux États-Unis par rapport à 2021 (–2,5 millions d'hectares) du fait de la hausse des prix de l'azote, de la compétition avec le soja et de la sécheresse dans la Corn Belt.

Et en Argentine, les maïs précoces semés en septembre sont dans un état catastrophique avec la sécheresse et la chaleur. Les maïs tardifs s'en sortent mieux mais la production totale est estimée entre 40 et 45 millions de tonnes contre 50 à 55 millions de tonnes attendus en début de campagne. Tout repose donc sur le Brésil, où 125 millions de tonnes devraient être récoltées, un record, grâce à une forte hausse des emblavements (22,7 millions d'hectares, soit + 900 000 hectares par rapport à 2022). Les semis de maïs safrinha devraient être faits à temps, dans de bonnes conditions.

Mais tout accident climatique sur cette zone serait un élément haussier pour les cours. Pour la prochaine campagne, par manque de rentabilité, un recul des surfaces ukrainiennes est encore prévu ce printemps, à 3,5 millions d'hectares contre plus de 4 millions d'hectares l'an dernier et plus de 5 millions d'hectares avant le conflit. À l’inverse, la sole aux États-Unis devrait progresser ce qui pourrait détendre le bilan du maïs. Reste à savoir quelle sera l'ampleur de cette hausse."

(1) Association générale des producteurs de maïs.

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