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Sous la douche, zéro perte d’eau

« Un particulier peut installer notre robinetterie » (de gauche à droite : Dominique, Baptiste et Valérie Lebrun).

Aidé de son fils, Dominique Lebrun, agriculteur dans le Maine-et-Loire, a mis au point une robinetterie antigaspillage.

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En début de douche, avant que l’eau arrive chaude au robinet, plusieurs litres s’écoulent dans le bac. Un vrai gâchis « que notre prototype permet d’éviter », réagit Dominique Lebrun. En duo avec son fils Baptiste, tourneur-fraiseur, ce producteur de lait d’Étriché (Maine-et-Loire) a inventé une robinetterie qui stocke cette eau froide avant de la réinjecter, mélangée à l’eau chaude.

Au début de mai, toute la famille Lebrun s’est mobilisée pour présenter cet équipement, baptisé Ek’o, au concours Lépine. « Nous sommes revenus avec deux médailles d’or : une du concours, l’autre décernée par l’Organisation mondiale de la propriété industrielle (OMPI) », précise Valérie, l’épouse de Dominique. Sur 250 compétiteurs, seule une dizaine a obtenu deux fois l’or.

Une invention brevetée

Pour concevoir Ek’o, Dominique et Baptiste se sont inspirés des équipements de traite. En particulier, ils ont utilisé un décrocheur. Sa capacité (3 litres) « correspond à ce que nous perdions à chaque début de douche », précise Valérie, habituée à récupérer cette eau dans un seau avant de la recycler en cuisine ou au jardin. À l’intérieur, les deux inventeurs ont installé un système de double piston.

« C’est là qu’on peut parler d’innovation technologique », glisse Dominique. Entièrement mécanique, Ek’o fonctionne quelle que soit la pression du réseau. « Ce système intégré s’installe avec une simple clé à molette, sans toucher à l’installation sanitaire » Encouragée par ses médailles et les contacts pris pendant le concours, la famille Lebrun voudrait aujourd’hui « aller un peu plus loin ». Pour les besoins du concours, elle a déposé un brevet, créé une société, développé des supports de communication, etc.

La suite ? « Il y en a deux possibles : concéder une licence d’exploitation du brevet ou passer à l’étape d’industrialisation et commercialiser sous notre marque. Pour ça, réfléchit tout haut Dominique, il faut des partenaires financiers et plus encore humains. Le monde de la robinetterie n’est pas le nôtre et il y a peu de faiseurs français. »

Plus sur www.ekosavewater.fr

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