Bourse de Chicago Les cours du blé plient sous les prévisions de récolte
Le cours du blé à Chicago a reculé pour la troisième semaine de suite, souffrant de perspectives de production élevées dans le monde. Le soja et le maïs baissent au moment où les relations commerciales entre Pékin et Washington s’enlisent.
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Jeudi, le 25 avril 2019, l’International Grains Council (IGC) a revu à la hausse de 3 millions de tonnes (Mt) ses prévisions de production de blé, à 762 millions de tonnes, « principalement à cause de la Russie », ont commenté les analystes de CHS Hedging.
Des prévisions de récoltes à la hausse
Les prévisions de ce type se sont multipliées ces derniers jours, entre des statistiques canadiennes anticipant des surfaces plus élevées que prévu pour le blé de printemps et des chiffres allant dans le sens d’une production accrue en Allemagne et en Russie.
Un cabinet russe a aussi anticipé une hausse de 3,4 millions de tonnes de la production cette année dans le pays, à 83,4 Mt. Les chiffres de l’IGC évoquent une production russe de 79,5 millions de tonnes, en hausse de 2,4 Mt, a signalé la maison de courtage Allendale.
Les États-Unis sont également responsables du mouvement de défiance sur le blé, alors que l’état des cultures d’hiver est actuellement jugé bon ou excellent à des niveaux supérieurs à 60 %, « à comparer avec la moyenne à dix ans de 47 % », a signalé Dewey Strickler, de Ag Watch Market Advisors.
Les discussions entre Washington et Pékin s’enlisent
Concernant le soja, tous les regards sont tournés vers la Chine pour plusieurs motifs. La guerre commerciale avec Washington pèse, au moment où les discussions s’enlisent et qu’un accord commercial final n’est pas attendu avant la fin de mai, selon la presse américaine.
Les négociateurs américains se rendront en Chine la semaine prochaine pour une nouvelle session de discussions. Mais surtout, Pékin suscite la crainte en raison des ravages de la peste porcine africaine touchant le pays.
Tous les élevages décimés vont se solder par des besoins moindres en soja pour les nourrir et donc moins de demande aux fournisseurs américains, y compris lorsque la guerre commerciale sera terminée.
« La Chine pourrait devenir un acteur plus petit du marché mondial cette année », ont résumé les analystes d’Allendale.
Le maïs dans la tourmente
Cette situation a également pesé sur le maïs. La céréale a baissé alors que « les investisseurs pariant à la baisse pilonnent le cours bien que les semis américains soient en retard », a affirmé Dewey Strickler.
« Les cultures brésiliennes semblent en bonne condition au moment où la pollinisation se prépare », a également souligné Jack Scoville, de Price Futures Group. Plus largement, le cours baisse fortement depuis un mois, ayant lâché près de 7 %.
Le boisseau de blé (environ 25 kg) pour juillet, le plus échangé, s’échangeait à 4,4375 dollars vers 16h50 GMT contre 4,4825 dollars à la fermeture jeudi dernier. Les marchés étaient fermés le vendredi en raison des célébrations de Pâques.
Le boisseau de maïs pour livraison en juillet, également le contrat le plus actif, cotait 3,6250 dollars contre 3,6725 dollars une semaine auparavant.
Le boisseau de soja pour livraison en juillet, désormais le plus actif, valait 8,7150 dollars contre 8,9425 dollars jeudi dernier.
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