Aricle 3. Les spécialités sur le gril
Comme chaque année, Arvalis teste les principaux fongicides du marché.
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Les essais conduits par Arvalis pour évaluer le rapport qualité prix de différents produits phytos ont subi le contexte particulier de cette campagne. La pression des maladies ayant été très faible, beaucoup d’essais donnent des différences d’efficacité ou de rendement entre modalités non significatives. Néanmoins, certaines conclusions peuvent en être tirées en rouille brune et septoriose, notamment dans ce dernier cas grâce aux essais pluriannuels, pour lisser le résultat de cette année.
Rouille brune : Elatus Plus + Metcostar et Elatus Era en tête
Concrètement, le choix des doses est raisonné selon le prix des produits pour établir des comparaisons sur la base d’un même coût par hectare : autour de 30 € pour les produits appliqués en T1 et environ 50 € pour le T2.
En rouille brune, la nuisibilité est très faible cette année, à 7,5 q/ha en moyenne sur les quatre essais réalisés dans l’Aude, la Drôme, le Gard et le Vaucluse. Les triazoles associées à une strobilurine constituent le meilleur choix contre cette maladie. Associer les triazoles entre elles constitue aussi un intérêt. Concernant les strobilurines, la pyraclostrobine, la picoxystrobine et l’azoxystrobine semblent les mieux adaptées.
Pour les essais 2016 et 2017, les produits de référence sont Elatus Plus + Metcostar 60 et Elatus Era. Kardix, qui associe deux SDHI et une triazole, devra être complété par une strobilurine pour être recommandé sur rouilles. Le benzovindiflupyr est le seul SDHI qui n’a pas besoin d’être complété par une strobilurine pour être suffisamment efficace.
Concernant la pression à venir, Jean-Yves Maufras, d’Arvalis, a observé beaucoup de rouille brune sur les repousses de blé cet automne. « Même si nous avons connu une faible pression en 2017, l’inoculum est déjà reconstitué, nous repartons donc sur une année classique en 2018. Mais le climat de cet hiver et du printemps influera sur ce potentiel. »
Septoriose : plusieurs triazoles possibles en T1
Trois essais ont été récoltés cette année dans l’Eure, le Loir-et-Cher et le Morbihan, avec une nuisibilité moyenne de 12 q/ha. « La référence du marché, Cherokee, qui contient deux triazoles associées au chlorothalonil, avait été vendue sur 1,6 Mha en 2016, rappelle Jean-Yves Maufras. En 2017, avec la faible pression, les impasses au T1 se sont multipliées et les ventes ont chuté de moitié pour atteindre 0,8 Mha. »
En T1, il y a peu de différences d’efficacité. Testé en 2016 et 2017, Kantik a montré de très bons résultats seul comme en mélange avec du chlorothalonil. Il se situe au niveau de la référence Cherokee. « D’autres solutions que Cherokee trouvent leur place au T1 et participent à une plus grande diversification des triazoles dans le programme », estime Arvalis.
Avec Priaxor EC associé à une triazole, les résultats sur septoriose sont du même niveau que Librax en T2. Son intérêt est à rechercher, selon Arvalis, du côté du contrôle des rouilles.
En T2, Librax à 0,9 l/ha, Elatus Era à 0,7 l/ha et Kardix à 0,9 l/ha ne présentent pas d’écarts d’efficacité.
L’adjonction de chlorothalonil au T2, dans le cadre de mélanges triples triazole + SDHI + chlorothalonil, a démontré son intérêt dans les essais 2016 et 2017 en conditions préventives de traitement. En situations curatives, le bénéfice d’une telle association dépend des substances actives auxquelles le chlorothalonil est associé.
Cette année, l’addition systématique de chlorothalonil à un IDM (dont les triazoles) + SDHI ne présente pas d’avantage décisif dans le contexte de 2017. En revanche, les effets potentiellement négatifs perçus en 2016 n’ont pas été observés en 2017.
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