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Blé français Les exportations vers les pays tiers prévues en baisse de 63 %

Lors de son dernier conseil spécialisé du 14 septembre, FranceAgriMer annonce un poste des exportations vers les pays tiers de seulement 4,7 Mt cette année contre 12,6 Mt l’an passé. Une chute de  63 % expliquée par la baisse des volumes et la mauvaise qualité des blés français.

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À l’occasion du conseil spécialisé de rentrée de FranceAgriMer qui se déroulait ce mercredi 14 septembre 2016, l’établissement public est revenu en compagnie d’Arvalis, institut du végétal sur le bilan de la récolte de 2016 qui vient de s’achever en volume et en qualité.

La production nationale est estimée par FranceAgriMer à seulement 28,5 millions de tonnes (Mt) de blé tendre, un « cas isolé face au record mondial », a expliqué Olivia Le Lamer, chef de l’unité des grandes cultures. Jacques Mathieu, directeur général d’Arvalis-Institut du végétal, a d’ailleurs rappelé le scénario extrême et atypique de cette année, « qui n’aurait pas pu être évité par les agriculteurs, mais qui leur incombe aujourd’hui d’une double peine sur les rendements et la qualité ».

La qualité mise à mal

En effet, la chute des volumes de blé produits n’est pas la seule explication à la fonte du poste dess exportations que FranceAgriMer estime à 4,7 Mt pour la campagne de 2016-2017 contre 12,6 Mt l’an passé. La qualité du blé français n’est pas non plus au rendez-vous. Avec des poids spécifiques moyens de 73 kg/hl, « du jamais vu », d’après l’équipe d’analyse de la qualité des grains d’Arvalis, et une qualité boulangère « moyenne à faible », les blés français auront du mal à trouver des débouchés.

« Il sera difficile de répondre aux cahiers des charges »

Le plus gros du travail se fera sur le marché intérieur « qui sera entièrement approvisionné sans problème de volumes, mais où le travail du grain sera particulièrement difficile et coûteux, notamment en meunerie », a annoncé Rémy Haquin, président de l’unité des grandes cultures de FranceAgriMer. Ce sera donc l’exportation vers les pays tiers qui sera sacrifiée cette année. En effet, il sera « particulièrement difficile de répondre aux cahiers des charges à l’exportation, notamment vers les destinations où la négociation sur les poids spécifiques (PS) n’est pas possible. Nos principaux débouchés au Maghreb seront donc entachés cette année », a poursuivait la chef de l’unité des grandes cultures.

Une chute de près de 63 % par rapport à l’an passé, synonyme d’un volume de blé français attendu extrêmement faible à l’international, situation « totalement atypique » d’après Olivia Le Lamer.

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