Céréales La canicule soutient les prix du blé
La vague de chaleur annoncée pour une bonne partie de la semaine sur la quasi-totalité de l’Hexagone soutenait déjà les prix des céréales, lundi en fin d’après-midi, même si selon plusieurs observateurs, il n’y avait pas d’inquiétudes à ce stade pour le devenir des cultures.
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« Il y a un peu de rachats par rapport à ça », indiquait Damien Vercambre, du cabinet Inter-Courtage, qui notait toutefois que les agriculteurs avaient des avis « très contrastés » sur ce sujet.
« Si la canicule dure quatre, cinq jours, on pense qu’il n’y aura pas d’effet » majeur sur les rendements des cultures, notait François Jacques, secrétaire général de l’institut technique Arvalis.
Il évoquait une possible « interférence sur le remplissage des grains » et une éventuelle « petite conséquence sur le rendement », mais soulignait que « la plante peut attendre » quelques jours le retour d’un climat plus tempéré. À l’inverse, il prévoyait un effet « plutôt bon » pour le taux de protéine des grains.
Cet effet canicule permettait en tout cas de compenser la montée de l’euro, au plus haut face au dollar depuis trois mois.
Production importante de blé en Europe et mer Noire
Pour l’instant, « les opérateurs anticipent une production importante en Europe sur le bassin de la mer Noire, notait Coop de France métiers du grain, dans une note publiée le 21 juin. En Russie, les températures élevées de ces dernières semaines pourraient avoir un impact négatif sur les rendements dans certaines régions, mais cela reste encore anecdotique au regard des disponibilités et des perspectives d’exportation annoncées par ce pays. »
Concernant le maïs, « la canicule pourrait affecter les semis de maïs les plus avancés en France », l’AGPM (syndicat des producteurs de maïs) dans une note parue le 24 juin.
Par ailleurs, les cours français ne suivent pas la tendance américaine. « Comme chaque année à cette époque, l’arrivée des céréales à paille exerce une pression sur les cours du maïs, explique Coop de France métiers du grain. Le rapport de prix entre les principales céréales, le blé, le maïs et l’orge incite les fabricants d’aliments à s’intéresser principalement au blé. En effet, le prix complet en maïs, majorations comprises, vaut une dizaine d’euros de plus que le blé livraison juillet-août à destination de la Bretagne. »
Peu après 18 heures sur Euronext, la tonne de blé meunier progressait de 3 euros sur l’échéance de septembre, à 183,75 euros, et de 3,25 euros sur l’échéance de décembre, à 187,75 euros.
La tonne de maïs, quant à elle, regagnait 2 euros sur l’échéance d’août, à 177,75 euros, et de 1,75 euro sur l’échéance de novembre, à 178 euros.
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