Le réseau Arbre gagne du terrain

« Le réseau des Agriculteurs respectueux de la biodiversité (Arbre) va être déployé sur l’ensemble des Pays de la Loire. L’objectif, cette année, est de recruter trois ou quatre exploitations par département », a indiqué Ambroise Bécot, animateur d’Arbre 49, lors de la présentation du nouveau dispositif le 9 février 2024.

Cette extension du réseau Arbre s’organise dans le cadre d’un partenariat entre la chambre d’agriculture et la Fédération régionale des chasseurs. Par département, les binômes de conseillers sont d’ores et déjà constitués. Ils pourront s’ouvrir à d’autres compétences locales, comme cela a été fait dans le Maine-et-Loire avec le CPIE (1) Loire-Anjou-Touraine. Une cellule de coordination dans laquelle siègent aussi le conseil régional, l’Office français de la biodiversité (OFB) et l’Ecole supérieure d’agricultures d’Angers (Esa), complète le dispositif.

Pour tous les systèmes

Depuis 2011, le réseau Arbre était uniquement présent dans le Maine-et-Loire. En douze ans, il a su rassembler 208 exploitations. « Numériquement, c’est peu », concède Laurent Lelore, éleveur dans le Segréen et référent en biodiversité à la chambre d’agriculture, mais « ces agriculteurs ont un vrai rôle d’entraînement ». Installé au Lion-d’Angers, François Boissinot a rejoint Arbre 49 l’an dernier. En contrepartie de l’appui technique du réseau, il est signataire de sa charte sur les grandes cultures et s’est notamment engagé à limiter la taille de ses parcelles à 8 hectares au maximum, à implanter des couverts et à maintenir des milieux semi-naturels.

En bio, « maximiser la biodiversité est un de mes leviers techniques. C’est la première raison qui m’a poussé à intégrer ce réseau », explique-t-il. Arbre 49 compte pourtant une majorité d’adhérents en agriculture conventionnelle, 53 % contre 36 % en bio. Selon Ambroise Bécot, « la biodiversité peut se travailler dans tous les systèmes et ne se résume pas à des pratiques agricoles. » Depuis sa création, Arbre 49 a ouvert l’accès à des financements permettant de conserver 750 km de haies, d’en créer 71 km, de restaurer 32 mares et d’en créer 18.