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Biocontrôle À la recherche de solutions en grandes cultures

Les produits de biocontrôle, très présents sur le marché dans le secteur du maraîchage, offrent encore peu de solutions en grandes cultures.

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Le marché du biocontrôle représentera-t-il 15 % du marché des produits phytosanitaires d’ici à 2020 ? C’est en tout cas le défi que s’est lancé IBMA France, l’association française des entreprises de produits de biocontrôle, qui organisait un colloque à Paris mardi 31 janvier, auquel 300 personnes ont assisté. Grâce à une croissance à deux chiffres, le marché, estimé à 2 milliards de dollars dans le monde (sur un marché des pesticides évalué à 60 milliards de dollars), est effectivement en forte progression ces dernières années.

 

L’offre de produits reste cependant très inégale entre les différents secteurs agricoles. Si les productions sous serres chauffées bénéficient de solutions de biocontrôle pour la quasi-totalité des espèces produites, les produits utilisables en grandes cultures sont de l’ordre d’une dizaine seulement. Et certains, comme les trichogrammes, sont commercialisés depuis déjà une trentaine d’années.

Des produits en attente d’homologation

 

« Nous testons des produits de biocontrôle au sein de la coopérative, témoigne Christophe Grison, agriculteur dans l’Oise et président de Valfrance. Certains donnent de bons résultats, mais ne sont pas forcément faciles d’utilisation, comme les produits à base de micro-organismes qu’il faut « activer » avant épandage ». Efficacité, prix, simplicité d’utilisation… Les demandes sont précises de la part des agriculteurs. Mais les résultats manquent. « Il faut développer la recherche appliquée pour apporter des résultats qui puissent convaincre les agriculteurs », estime Éric Thirouin, président de la commission environnement de la FNSEA. Dans les prochaines années, l’offre devrait néanmoins s’étoffer. « Une dizaine de produits sont dans les tuyaux, en attente d’homologation », déclare Antoine Bonhomme, membre de IBMA France.

 

Face aux attentes des producteurs mais aussi de la société, certains intervenants ont tenu à déclarer qu’au-delà du produit, le biocontrôle était aussi un état d’esprit. « Le biocontrôle n’est pas seulement un produit qui vient se substituer à un autre produit dans un système conventionnel, avance Frédéric Favrot, directeur général de Koppert France. Nous sommes dans une approche agronomique. Les solutions apportées en cultures sous serre ces dernières années sont de l’ordre de la troisième révolution agricole ! » Il parie que cette révolution arrivera bientôt en grandes cultures.

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