Un nouveau biocarburant Pur100 bas carbone à base de colza

« Seul expert français des carburants alternatifs, nous voulons être moteurs de la décarbonation », a affirmé Étienne Valtel, directeur général d’Altens lors du lancement du nouveau B100 bas carbone le 29 mars 2024 dans les locaux des Transports seine-et-marnais à Quincy-Voisins (Seine-et-Marne). « Les deux secteurs plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, l’agriculture et le transport, se retrouvent autour de la filière B100, certifiée et tracée, pour aller vers une réduction. »

À partir de graines françaises

Altens proposait déjà à ses clients transporteurs routiers le biocarburant B100 produit à partir de colza français qui permet de réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport au diesel B7 conventionnel. Le nouveau Pur100 bas carbone issu de la transformation d’huiles de colza français cultivé avec « des pratiques agricoles plus vertueuses » garanti une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 80 %.

Étienne Valtel explique : « Le B100 bas carbone encourage les pratiques de l’agriculture régénératrice qui stockent plus de carbone dans le sol en réduisant le travail du sol, protègent la vie du sol en privilégiant la fertilisation organique (plutôt que minérale) et en évitant les sols nus en interculture. »

Rémunérer les crédits carbone

Altens collabore avec la start-up MyEasyFarm, basée à Bezannes, près de Reims dans la Marne, pour « prouver le changement des pratiques agricoles », selon son directeur, François Thierart. Ce dernier propose son outil aux équipes des chambres d’agriculture, d’agro-industriels et d’une trentaine de coopératives et négoces.

« En enregistrant les pratiques sur notre plateforme MyEasyCarbon certifiée Label bas carbone, l’outil mesure le tonnage de carbone stocké dans le sol, explique-t-il. L’agriculteur peut ensuite être rémunéré à hauteur d’environ 30 à 40 € par tonne de carbone stockée par hectare et par an. »

Premier client

Engagé dans une démarche de réduction des émissions de gaz à effet de serre, Nicolas Dhondt, directeur général des Transports seine-et-marnais, sera le premier transporteur à utiliser le B100 bas carbone. Il avait déjà équipé ses trente véhicules en 2021 pour pouvoir rouler avec du B100.

« Altens a porté le coût du rétrofitage et nous met à disposition un camion-citerne de B100. Nous sommes satisfaits de ce biocarburant malgré une légère surconsommation. Il nous a permis de réduire de 1 000 tonnes par an les émissions de GES. Avec le B100 bas carbone, nous poursuivons notre engagement en faveur de la décarbonation, et nous offrons un service encore plus vertueux à nos clients. »