Décarbonation : le gouvernement veut miser sur les biocarburants

« Il ne peut pas y avoir de transition écologique […] sans les biocarburants. Il faut que nous construisions ensemble l’avenir de cette filière », a déclaré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, le 26 octobre 2023.

Les biocarburants sont « le seul moyen disponible immédiatement pour décarboner les engins », a-t-il estimé, en introduction d’une réunion regroupant trois ministères (Économie, Agriculture et Transition énergétique), les producteurs de biocarburants (Syndicat national des producteurs d’alcool agricole ou SNPAA, Fédération des producteurs d’oléoprotéagineux ou Fop, groupe Avril…), ainsi que les utilisateurs de biocarburants (syndicats agricoles, acteurs du bâtiment, des travaux publics, du transport routier…).

Augmentation de la production

« Le format est inhabituel, ce qui montre l’importance des discussions, a précisé Bruno Le Maire. L’objectif est de voir quels freins il faut lever pour augmenter la production, comment mieux structurer la filière, et quels sont les besoins et les attentes des consommateurs. »

« Lever les freins administratifs, accompagner financièrement, faire des innovations technologiques, faire un travail réglementaire » : voilà les grands axes évoqués par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique.

« Filière d’excellence »

« La France est un champion européen des biocarburants, a estimé Bruno Le Maire. Elle consomme environ 36 TWh de biocarburants chaque année, c’est à peu près l’équivalent de la production de 6 centrales nucléaires. Nous sommes le premier producteur européen de bioéthanol, le second producteur de biodiesel. Nous avons des atouts absolument considérables. »

« La filière française des biocarburants de première génération est une filière d’excellence », a abondé Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture. Environ 3 % de la surface agricole française (colza, betterave, céréales…) est consacrée à la production de biocarburants, selon les chiffres du gouvernement.