Antispécistes Prison ferme pour les vandales végans de Lille

Dix-huit mois pour Cyrille, dont dix fermes et quinze pour Mathilde, dont six fermes : le tribunal de Lille a suivi les réquisitions du procureur en condamnant les quatre militants antispécistes qui avaient dégradé plusieurs commerces dans la banlieue de Lille.

L’une des prévenues, pour lesquelles le procureur n’avait requis que du sursis, a même vu sa peine s’alourdir, avec une mise à l’épreuve de 3 ans.

Risque de récidive

« La présidente a insisté : pour le tribunal, il y a un risque de réitération évident », souligne Maître Legrand, avocat du syndicat des bouchers. Un risque de récidive qui aurait donc conduit le tribunal à ajouter une mise à l’épreuve aux réquisitions.

« La décision marque une certaine sévérité », souligne Damien Legrand. Les prévenus n’ont pas fait l’objet d’un mandat de dépôt, et pourront donc aménager leur peine avec un éventuel bracelet électronique, sauf s’ils n’indemnisent pas les parties civiles comme le demande le jugement, avec près de 60 000 euros exigés pour les restaurants incendiés.

Par la voix de son président, Laurent Rigaud, le syndicat des bouchers se félicite « que le parquet ait mesuré la gravité de ce que les commerçants ont subi », tout en estimant que « la justice aurait dû aller plus loin en les incarcérant immédiatement les prévenus ».