L’élevage en liberté surveillée L’élevage en liberté surveillée
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Par conviction pour les unes, par opportunisme pour les autres, les associations défendant la cause animale affichent le même credo : le bien-être des animaux d’élevage. Elles désignent l’élevage intensif comme leur ennemi commun, contre lequel elles sont parties en croisade. Vidéos chocs dans des abattoirs ou des élevages, pétitions, campagnes publicitaires dans le métro, initiative citoyenne européenne… Elles utilisent diverses armes et de manière toujours très efficace. Elles ont professionnalisé leurs actions, devenant de véritables championnes de la communication et du lobbying.
Aujourd’hui, les masques sont tombés. L214 montre son vrai visage, celui d’une organisation abolitionniste. Elle est en guerre contre les activités d’élevage qu’elle veut rayer de la carte. En fin stratège, elle ne dévoile pas toutes ses batteries contrairement à Boucherie abolition, qui n’hésite pas à traiter les éleveurs de nazis et leurs exploitations de camps de concentration. L214 préfère chasser sur les terres des organisations qui défendent effectivement le bien-être animal, comme l’OABA (1) ou le CIWF France (2), pour élargir sa base. Comme elles, elle n’hésite pas à revoir son plan de bataille, visant les grandes marques pour tordre le bras de l’industrie agroalimentaire. Ce qui ne doit pas déplaire à un de ses financeurs qui investit dans la viande cellulaire.
Comme DxE, elle peut même revendiquer le rôle de lanceur d’alertes. Personne ne lui en voudra de dénoncer des situations anormales dans des abattoirs. Cela ferait presque oublier que pour voler des images, elle viole le droit de la propriété sans aucun état d’âme et s’introduit dans les élevages au mépris des règles de biosécurité. L214 a même réussi à prendre dans ses filets Hugo Desnoyer, un boucher star, pour lui faire signer une pétition contre l’élevage intensif. Ce professionnel de la viande n’a pas réalisé aux côtés de quels fanatiques du véganisme il s’engageait. Pourtant, une fois que L214 aura eu la peau des cages, de l’élevage en bâtiment, elle s’attaquera aux autres filières dans sa quête du Graal végan. Ni le bio, ni les labels ne trouveront grâce à ses yeux.
Pris au dépourvu, les éleveurs ne se battent pas à armes égales avec cet ennemi. Ils peinent à organiser la résistance face à ces fanatiques du véganisme avec lesquels toute tentative de discussion est vouée à l’échec. Mais cette guerre n’est pas terminée : après les phytos, le ministre de l’Agriculture, pressé par une poignée de députés de la majorité, a promis des mesures en faveur du bien-être animal. Espérons qu’il ne fera pas preuve du même dogmatisme !
(1) Œuvre d’assistanceaux bêtes d’abattoir.
(2) Compassion in world farming.
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