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Ne soyons pas trop bêtes Ne soyons pas trop bêtes

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«L’homme est un animal politique », disait Aristote. Mais pour certaines associations, il faudrait surtout que les hommes politiques prennent davantage en considération l’animal. Dans la perspective des prochaines élections, présidentielle et législatives, vingt-six organisations de protection des animaux ont présenté, la semaine dernière, trente propositions à destination des futurs candidats. Une semaine plus tôt, le Parti animaliste voyait le jour, avec pour objectif de soutenir le candidat partageant entièrement son programme. Et, mi-octobre, des défenseurs des animaux publiaient une tribune réclamant la création d’un secrétariat d’État à la condition animale… Ces défenseurs s’organisent pour gagner en influence vis-à-vis des décideurs politiques. Et ce d’autant plus qu’ils bénéficient de relais médiatiques et people qu’il ne faut pas sous-estimer. Le Parti animaliste cite même son homologue néerlandais, qui a des élus parlementaires. Une réelle vigilance s’impose donc. Car parmi les revendications de ce nouveau parti, de nombreux points concernent les animaux d’élevage. La liste des interdictions qu’il réclame est longue et concerne aussi bien la castration ou l’écornage, que les exportations d’animaux vivants vers pays tiers. Sans parler du droit de visite inopinée dans les élevages. Il est donc important de s’y pencher. Car si les agriculteurs ont fait de réels efforts en matière de bien-être animal, toutes ces nouvelles demandes sont des contraintes qui pourraient un jour s’imposer aux éleveurs. La recherche d’influence des défenseurs des animaux ne va pas s’arrêter. Aux organisations agricoles donc d’inventer une communication intelligente et efficace sur la réalité de ce qui se pratique sur les exploitations. D’autant que leur situation économique est difficile. S’il faut savoir évoluer en matière de respect des animaux – la base du métier d’éleveur –, il ne faut pas renoncer à défendre son beefsteak !

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