Bien-être animal Les Français de plus en plus sensibles à la condition animale
Un sondage réalisé par l’Ifop pour la Fondation Brigitte Bardot révèle « une forte sensibilité des Français à la cause animale ». 1 009 personnes ont répondu à dix questions, la plupart précédées d’une affirmation sans équivoque.
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Un sondage mené par l’Institut français d’opinion publique (Ifop) pour la Fondation Brigitte Bardot révèle « une adhésion forte des Français à diverses mesures pro-animaux », concluent Jérôme Fourquet et Jean-Philippe Dubrulle, les auteurs de ce travail, dont les résultats ont été publiés le 19 août 2020.
L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 009 personnes, représentatif de la population française, précise l’Ifop. Les interviews ont été réalisées par questionnaire en ligne du 5 au 7 août 2020. Au total, dix questions ont été posées à chaque participant.
Interdire l’élevage en cage avant 2025
Concernant les conditions d’élevage et d’abattage des animaux, 82 % des sondés se disent favorables à l’interdiction de l’élevage en cage d’ici à 5 ans. 91 % se prononcent pour l’obligation d’un accès extérieur pour tous les animaux d’élevage dans un délai de 10 ans, et 86 % souhaiteraient que l’étourdissement avant l’abattage soit obligatoire en toutes circonstances.
Sur le sujet de l’expérimentation animale, les Français apparaissent en faveur du développement de méthodes substitutives (70 %) visant à l’interdiction d’ici à une dizaine d’années de toute méthode d’expérimentation sur des animaux (73 % de Français favorables).
Alors que la saison estivale constitue un pic dans le taux d’abandon d’animaux de compagnie, une majorité des Français se déclare en faveur d’une mesure interdisant la vente d’animaux via des petites annonces, les réseaux sociaux ou les animaleries (72 %).
Les Français se montrent également sensibles à la cause des animaux sauvages et se déclarent favorables à l’interdiction de pratiques entravant leur bien-être. En effet, 73 % sont pour un accompagnement des pouvoirs publics des cirques vers des spectacles sans animaux sauvages et 77 % pour l’interdiction de l’élevage des animaux dans le seul but de commercialiser leur fourrure.
82 % des personnes se prononcent par ailleurs contre la pratique de la chasse à courre, alors qu’elles étaient 73 % en 2005.
La méthode pose questions
Ce qui étonne dans la méthode est que la plupart des dix questions sont précédées d’une affirmation. Par exemple concernant l’élevage, la question posée est : « En France, plus de 80 % des animaux sont élevés dans des conditions (cages, bâtiments fermés sans accès extérieurs) qui ne répondent pas à leurs besoins. Seriez-vous favorable ou opposé à l’interdiction en France de l’élevage en cage dans un délai de cinq ans ? »
Les questions surprennent par leur orientation sans équivoque. Et de quels animaux parle-t-on par ailleurs ?
Ce sondage survient un mois et demi après l’appel à projet du référendum pour les animaux initié par trois patrons du Net, ainsi que le journaliste Hugo Clément associé à plusieurs associations dont la Fondation Brigitte Bardot.
> À lire aussi : Les conditions d’élevage ciblées par un projet de référendum (03/07/2020)
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