À la suite de la vidéo de L214 L’abattoir de Rodez dans la tourmente
La fermeture de la chaîne ovine de l’abattoir de Rodez (Aveyron) fragilise une entreprise déjà en difficulté et pourrait impacter toute la filière ovine à quelques semaines de la fête de l’Aïd.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
La fermeture de la chaîne ovine le 24 juin 2020 est un coup dur pour l’élevage de l’Aveyron. « Des solutions temporaires ont été trouvées pour l’abattage des agneaux prévu depuis hier dans d’autres structures du département, précise Jacques Molière, président de la chambre d’agriculture de l’Aveyron. C’est une issue qui ne peut pas durer. L’offre d’agneaux devrait augmenter prochainement pour combler la demande liée à la fête de l’Aïd. »
Un abattoir en difficulté
La sortie de la vidéo de L214 intervient aussi alors que l’abattoir connaît des difficultés importantes. « C’est un acteur économique local important, explique Jacques Molière. Son dossier est actuellement examiné par le Comité interministériel de restructuration industriel pour trouver une solution de reprise. « L’outil d’abattage est en parfait état de fonctionnement », souligne Jacques Molière qui plaide pour une reprise locale de la structure.
Deux types d’abattage étaient agréés pour la chaîne : standard et halal. Le président de la chambre départementale d’agriculture attend les résultats de l’audit réalisé hier. « Nous défendons le bien-être animal, insiste-t-il. Les contrôles de l’abattoir sont réguliers chaque année. Le contrôle du 24 juin par les services de l’État était d’ailleurs programmé depuis le début de l’année. »
Un comité de surveillance avec les éleveurs
De son côté, la Coordination rurale condamne aussi « fermement ces pratiques si elles sont avérées ». Le syndicat déplore que les dérives de certains établissements d’abattage impactent l’ensemble de la filière et donc les éleveurs, même si ces pratiques revêtent un caractère exceptionnel. Il demande que des comités de surveillance incluant des éleveurs soient mis en place dans tous les abattoirs, et que ces derniers aient un droit de regard sur les pratiques des établissements.
Le syndicat souligne son attachement au respect du bien-être animal en précisant qu’il est « au cœur de la filière d’exception de la filière du roquefort ». Le syndicat revient également sur les images de l’association L214 et « déplore » la sélection de « quelques secondes parmi des heures de tournage vidéo » avec « une musique anxiogène ».
« Il est intolérable de se servir de cette image afin de provoquer la stupéfaction de la population et promouvoir une pétition, ajoute la Coordination rurale, précisant que l’utilisation d’antibiotiques est encadrée par le plan « Eco-antibio », suivi par les services de l’État. »
Pour accéder à l'ensembles nos offres :