Le marché du sucre européen moins porteur pour le géant Tereos
Le soufflé inflationniste, qui a gonflé dernièrement les résultats du groupe sucrier Tereos, est en train de retomber, l’entreprise annonçant un chiffre d’affaires en repli au premier trimestre 2024-2025.
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Le deuxième groupe sucrier mondial, propriétaire de la marque Béghin Say, a vu son chiffre d’affaires reculer de 5 % au premier trimestre (clos fin juin), à 1,6 milliard d’euros, selon un communiqué partagé le 2 août dernier. C’est « principalement dû au recul des prix sur les amidons et produits sucrants [comme le sirop de glucose] qui a plus que compensé la hausse des volumes de vente de sucre en Europe et au Brésil », explique Tereos.
Les revenus de la division amidons et produits sucrants, la deuxième en termes de chiffre d’affaires, ont sèchement reculé, de 28 %, à 478 millions d’euros. Les prix de ces produits « avaient atteint des niveaux records ces deux dernières années », souligne l’entreprise.
Rééquilibrage des prix à la baisse
Le marché européen du sucre, où la matière première se vend encore au-dessus des cours mondiaux, devient aussi moins rémunérateur.
« Un rééquilibrage à la baisse des prix de vente du sucre en Europe est attendu au deuxième semestre de l’exercice », rapporte Tereos, qui prévient que cela « conduira à une baisse des marges ». Ces dernières avaient beaucoup progressé avec l’inflation.
Si la prochaine récolte de betteraves à sucre est copieuse, Tereos estime que cela « permettrait d’aligner la tendance de prix en Europe à celle du marché mondial ». Cette perspective n’est pas de nature à enchanter les cultivateurs européens.
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