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« Une ombrière pour loger nos vaches laitières »

« Nous avons conçu notre nouveau bâtiment pour qu'il apportent de la fraîcheur aux animaux en été », explique Romain Froger.

Irma et Romain Froger, à la tête de 120 prim’holsteins à Montaillé dans la Sarthe, ont reconstruit une stabulation sans bardage sur le site de l’ancienne en privilégiant la circulation de l’air.

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Avec trois petits toits plats, la stabulation d’Irma et Romain Froger se fond dans le paysage de la campagne sarthoise. Pourtant, à Montaillé, l’édifice peut abriter jusqu’à 120 vaches laitières. Cette configuration simple et originale remplace l’ancien bâtiment qui, après 40 ans d’agrandissement, était devenu inconfortable aussi bien pour les animaux que pour les trayeurs.

Les pentes des toits de 10 % visent à profiter au maximum de l'ensoleillement. (©  Marie-France Malterre/GFA)

« La structure ouverte sur les quatre côtés vise à faciliter la ventilation pendant la période estivale, explique Romain Froger. Les températures élevées sont très incommodantes pour les animaux alors qu’ils supportent plus facilement la fraîcheur ou même les températures négatives. Nous avions initialement prévu d’installer des filets brise-vent, mais comme l’ambiance était bonne lors du premier hiver, nous y avons renoncé. » Les clients qui viennent acheter des glaces sur la ferme apprécient par ailleurs de pouvoir observer les animaux facilement.

Le bâtiment bipente initial a été remplacé par trois petites structures, avec des relais d’entrée d’air intermédiaires. À l’intérieur, seuls deux couloirs raclés présents avant ont subsisté. Un autre a été ajouté et l’aménagement comprend maintenant quatre rangées de logettes de trente places face à face. Les deux couloirs d’alimentation sont placés le long des longs pans.

Installation de robots de traite

Les logettes creuses ont remplacé celles avec des tapis. Elles sont remplies d’un mélange de paille et de chaux tous les dix jours. « L’entretien n’est pas plus compliqué que celui des tapis, explique Romain Froger. Cela exige toutefois un bon réglage des logettes. L’avantage est que désormais l’amendement est incorporé au lisier. »

Les vaches se sont vite habituées au logettes creuses remplies d'un mélange de chaux et de paille. (©  Marie-France Malterre/GFA)

La salle de traite, 2 x 6 en épi, âgée de 40 ans, était usée et inadaptée à l’effectif en augmentation. Son remplacement par deux robots dont le coût n’est pas plus élevé qu’une nouvelle salle de traite est en cours.

Les toitures quasi plates sont inédites pour des bâtiments agricoles. « Elles sont liées à notre choix de les équiper de panneaux photovoltaïques pour financer le bâtiment, explique-t-il. Les panneaux sont posés sur le toit en bac acier dont la pente est de 10 % seulement pour profiter au maximum de l’ensoleillement, car l’orientation n’est pas optimale. » Plusieurs installateurs ont été consultés. La puissance de la centrale est de 330 kW par an. À 13,12 centimes le kWh, la revente d’électricité devrait apporter environ 40 000 € par an.

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