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FNH caresse l’espoir d’une filière bovine durable

La FNH suggère aux politiques publiques de favoriser l'élevage paturant et autonome, en réponse à l'impasse socio-économique et écologique à laquelle la filière fait face.

La Fondation pour la Nature et l’Homme a étudié deux trajectoires de l’élevage bovin : l’évolution « intensive » suivie jusqu’ici, ou la voie agroécologique. Toute la filière doit être impliquée, grâce à un réveil des politiques publiques.

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« Sans inflexion rapide, la situation des éleveurs va empirer et l’impact environnemental de l’élevage bovin s’accentuer », déclare le rapport de la Fondatoin pour la nature et l'homme (FNH, ex-Fondation Nicolas Hulot), présenté le mardi 11 juillet 2023 à Paris. L’étude propose des solutions à destination des politiques publiques, « permettant de garantir un avenir à l’élevage bovin français ».

L’objectif est simple : « moins et mieux ». C’est ce que prône le rapport, soulignant des « incohérences politiques », notamment entre les enveloppes budgétaires agricoles et les objectifs écologiques du pays.

Mais cette fois, les agriculteurs ne sont pas les seuls en ligne de mire. « La transition doit impliquer l’ensemble de la filière », décrit l’ancienne fondation Ushuaia. Car les politiques publiques actuelles « visent les pratiques agricoles et les comportements de consommation, mais ne s’attaquent pas à la structuration du marché et aux pratiques des industries agroalimentaires ».

Infléchir la trajectoire actuelle

La fondation explique que les dynamiques d’agrandissement des exploitations et d’augmentation de la production mènent droit dans le mur. La filière bovine est actuellement « dans un état critique tant d’un point de vue socio-économique qu’environnemental ». Faible renouvellement des générations, fort taux d’endettement, victime des dérèglements climatiques… Pourtant, « une véritable stratégie de planification écologique est à portée de main ».

Cette planification entre dans plusieurs négociations politiques : échéances législatives, stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat, nouvelle stratégie nationale bas carbone, etc. Entre autres, la fondation souligne l’importance d’une régulation des échanges commerciaux pour réduire la « concurrence internationale déloyale que subissent les éleveurs bovins ». Mais également une redistribution des financements de soutien à l’élevage « vers une baisse des volumes de production et une amélioration des pratiques ». Les systèmes pâturant et autonomes pour l’alimentation animale sont notamment pris en exemple.

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