Écologie Démocratie Solidarité Un nouveau groupe « écolo » à l’Assemblée nationale
Le 19 mai 2020, un neuvième groupe de députés s’est inscrit à l’Assemblée nationale. Il s’agit d’Écologie Démocratie Solidarité. Il plaide notamment pour une sortie des pesticides et le respect du bien-être animal.
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« Écologie Démocratie Solidarité » (EDS) est officiellement devenu, le 19 mai 2020, le neuvième groupe de l’Assemblée nationale. Il est composé de 65 % de femmes. Parmis les 17 membres qui le constitue, on retrouve d’anciens « marcheurs », comme Cédric Villani, Albane Gaillot et Aurélien Taché, mais aussi l’ancienne ministre, Delphine Batho. Il est coprésidé par Matthieu Orphelin et Paula Forteza.
Avec le départ de sept de ses membres, La République en marche (LREM) perd, à un siège près, la majorité absolue à l’Assemblée nationale (289 sièges). Cependant, les « frondeurs », disent ne pas vouloir être un groupe d’opposition, mais un « groupe de propositions ». « Nous ne sommes pas aigris, nous voulons travailler au dépassement des oppositions stériles », explique Hubert Julien la Ferrière. Il estime qu’ils ne trahissent pas les engagements de 2017, mais que la majoirté s’en est éloignée.
Pour une transition écologique ancrée dans les territoires
Des propositions, EDS en porte d’ailleurs 15, pour « une sortie de crise (du coronavirus, NDLR) par la justice sociale, la justice environnementale », explique Paula Forteza, le 19 mai 2020 à l’occasion d’une téléconférence de presse durant laquelle tous les députés membres ont eu l’occasion de s’exprimer.
Au cœur de ces propositions, la transition écologique, une transition qu’ils veulent ancrer dans les territoires. Les députés n’ont eu de cesse de le répéter durant leurs interventions. « Décentraliser devient une urgence absolue pour construire un avenir protecteur », a même précisé la députée Martine Wonner.
Delphine Batho souhaite également augmenter la résilience des territoires, notamment dans l’adaptation aux risques climatiques. Elle appelle aussi de ses vœux l’amélioration de la souverainté alimentaire française.
EDS veut donc remettre l’environnement au cœur de l’économie des territoires, en soutenant à hauteur de 5 milliards d’euros sur trois ans, les investissements des collectivités locales, notamment pour la sortie des pesticides.
Un projet de loi sur le bien-être animal
Cette transition doit se faire, en « s’appuyant sur la science », précise Cédric Villani. « La transition écologique, la mise en place des circuits-courts, la réduction des pesticides, la lutte contre le dérèglement climatique, beaucoup de sciences est nécessaire », insiste le mathématicien. Le groupe ambitionne d’être ouvert sur la société civile, dont les ONG.
EDS a aussi annoncé qu’il défendrait un projet de loi pour le respect du vivant et le bien-être animal. La députée Frédérique Tuffenel estime qu’il faut revoir les conditions d’élevage et d’abattage, pour rechercher les conditions de vie optimale pour les animaux d’élevage.
Autres propositions portées par ce nouveau groupe de l’Assemblée nationale pour « réinventer le modèle français », la réindustrialisation de la France, la revalorisation des métiers en première ligne pendant la crise, passer à l’égalité réelle entre les femmes et les hommes…
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