Soja Soja : piloter les besoins en eau
Pour obtenir des rendements suffisamment élevés, l’irrigation est quasi obligatoire. Toutefois, des outils de pilotage facilitent sa mise en œuvre.
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L’alimentation en eau est le principal facteur limitant en production de soja. Les chiffres montrent qu’en 2016, 68 % des surfaces étaient irriguées en France. Il ressort en effet que, pour atteindre un rendement supérieur à 35 q/ha, il faut une disponibilité hydrique supérieure à 400-450 mm. Les essais de Terres Inovia appuient ces données puisqu’un gain de rendement de 8 à 10 q/ha est possible avec 100 mm d’eau apportés.
L’institut ajoute qu’il ne faut pas commencer les irrigations trop tôt. Il est notamment recommandé de retarder le premier apport en cas de pluies abondantes en mai-juin et de l’avancer en situation inverse. En sols superficiels, le premier arrosage sera réalisé au stade R1 « à l’apparition des premières fleurs », entre mi-juin et le 1er juillet pour un semis de mi-avril à début mai. En sols profonds, il faut intervenir douze à quinze jours après ce stade, début à mi-juillet pour un semis de mi-avril à début mai. En l’absence de pluie, le dernier arrosage sera réalisé au stade R7 (premières gousses mûres, de couleur marron beige, avec des graines arrondies à l’intérieur).
Afin de faciliter le pilotage de l’irrigation à la parcelle cultivée en soja, Irré-LIS soja (1) vient d’être lancé. Il tient compte du type de sol, des conditions météorologiques et du développement de la culture. « Cousin d’IRRIsoja (lire encadré ci-contre), il propose un bilan hydrique qui permet aux producteurs d’anticiper les tours d’eau », avertit Luc Champolivier, de Terres Inovia. L’outil donne ainsi les dates prévisionnelles des stades, l’état de la réserve en eau du sol et son évolution prévisionnelle à sept jours hors pluie. C. F.
(1) Commercialisé par Arvalis et déjà disponible sur huit autres cultures.
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