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Grippe aviaire Relaxe de l’éleveuse ayant refusé d’abattre ses canards

L’éleveuse des Pyrénées-Atlantiques, poursuivie pour avoir refusé en 2017 l’abattage préventif de ses canards contre la grippe aviaire, a été relaxée le 10 décembre 2018 par le tribunal correctionnel de Pau. En revanche, ELB (Euskal Laborarien Batasuna), branche basque de la Confédération paysanne, a été condamnée. © Wikimedia

Une éleveuse des Pyrénées-Atlantiques, poursuivie pour avoir refusé en 2017 l’abattage préventif de ses canards contre la grippe aviaire, a été relaxée le 10 décembre 2018 par le tribunal correctionnel de Pau qui a en revanche condamné un syndicat agricole.

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Cathy Chabalgoity, responsable d’un élevage de canards à Barcus contre qui avaient été requis trois mois avec sursis et 8 000 € d’amende, a été relaxée. En revanche, le syndicat ELB (Euskal Laborarien Batasuna), branche basque de la Confédération paysanne, a été reconnu coupable d’avoir fait obstacle aux opérations d’abattage et condamné à 5 000 € d’amende.

Le syndicat envisage de faire appel

Le syndicat devra également verser un euro de préjudice moral au directeur de la Direction départementale de protection des populations (DDPP) et 2 071,72 € à la DDPP pour son préjudice financier. 10 000 € d’amendes avaient été requis. Dans un communiqué, le syndicat, qui « envisage de faire appel », s’est félicité de la relaxe de l’éleveuse.

L’ELB regrette que « la justice punisse le droit légitime à l’action syndicale ». Il estime que « la répression syndicale s’abat systématiquement sur ceux qui s’opposent à l’industrialisation de l’agriculture », notant que d’autres affaires « bien plus graves ne sont toujours pas à l’ordre du jour » comme le scandale de la viande de cheval de 2013.

Soutenue par 250 personnes

En avril 2017, 250 personnes s’étaient réunies devant l’exploitation de Cathy Chabalgoity pour en bloquer l’accès aux services sanitaires. Elles estimaient que les animaux étaient « sains ». À l’audience, Cathy Chabalgoity indiquait n’être « pas d’accord avec les mesures d’abattage préventif systématique », mais que le blocage n’était pas de son ressort.

Pour mettre un terme à l’épidémie de grippe aviaire dans le Sud-Ouest, le gouvernement avait imposé au printemps 2017 un vide sanitaire « obligatoire » dans les élevages de palmipèdes de 1 134 communes sur cinq départements. Trois élevages dont celui de Barcus, où les abattages avaient été bloqués, avaient été placés sous « surveillance sanitaire ». La préfecture avait saisi le parquet pour « entrave à une disposition réglementaire ».

AFP

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