États-Unis Les viandes et laits végétaux montent en puissance

Elles ont atteint 3,7 milliards de dollars au cours des 52 semaines se terminant le 11 août, selon ce document réalisé par le cabinet Nielsen pour The Good Food Institute, une association qui fait la promotion des produits de substitution aux aliments issus des animaux. À titre de comparaison, les ventes alimentaires en général ont progressé de 2 % sur la même période, fait valoir l’organisation.

Une croissance à 2 chiffres

L’engouement s’accélère pour ces alternatives aux protéines animales puisque leurs ventes ont augmenté de 8 % au cours de l’année précédente. La consommation de « viandes » à base de plantes comme le soja, le blé, l’huile de coco ou le riz, ont bondi de 23 %, atteignant au total 684 millions de dollars. Désormais, 12 % des ménages aux États-Unis achètent des aliments de cette catégorie.

Les boissons à base de soja, d’amandes ou d’avoine représentent de leur côté 13 % des ventes totales du rayon des briques de lait. Quant aux autres produits laitiers, les alternatives végétales profitent aussi d’un engouement certain : les ventes de yaourts ont bondi de 54 %, celles de fromage de 41 % et celles de crème glacée de 40 %.

Un marché de 10 milliards de dollars

« La catégorie des “viandes” à base de plantes rappelle aujourd’hui celle des produits laitiers à base de plante il y a environ 10 ans, quand ces derniers ont commencé à vraiment décoller, souligne Caroline Bushnell, responsable du marketing chez The Good Food Institute. Si la tendance se poursuit, et que la proportion de “viandes” à base de plantes [dans les rayons des supermarchés] égale celle des laits végétaux, alors cette catégorie de produits pourrait valoir près de 10 milliards de dollars. »

Les éleveurs américains, qui assistent impuissants au succès croissant des alternatives végétales, tentent de riposter en militant notamment pour réserver les termes « viande » ou « lait » aux produits issus des animaux.