Porcs « Retrouver un rapport de force avec les abatteurs »
Alors qu’une association d’organisations de producteurs se dessine au Marché du porc breton (MPB) de Plérin, la section porcine de la FRSEA de la Bretagne souligne que « les abatteurs ne doivent plus venir faire un prix au MPB, mais bien acheter du cochon ».
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« Aujourd’hui, si nous laissons seulement 20 000 000 à 30 000 porcs au MPB, ce marché va tomber, estime François Valy, responsable de la section porcine de la FRSEA de la Bretagne, ce jeudi 13 septembre 2018 lors d’une conférence de presse au Space à Rennes (Ille-et-Vilaine). La moitié des élevages comptent moins de 200 truies, ce qui représente 30 % des porcs. Demain, si le MPB n’existe plus, ces éleveurs disparaîtront encore plus vite. »
« Contrôle des bascules »
Car si le cadran disparaît, la convention Uniporc Ouest régissant les contrôles en abattoir pourrait également voler en éclat. « Aujourd’hui, un kilo fait un kilo, car il y a la même bascule dans chaque abattoir, insiste François Valy. Si aucun organisme ne contrôle les bascules, on peut facilement retirer cinquante grammes, et cela fait des milliers de tonnes à l’arrivée. »
Concernant le transport, le syndicaliste rappelle que « dans certaines régions françaises, on fait payer l’immobilisation du camion. En Bretagne, dans la zone Uniporc, on ne paie pas le chargement des porcs. » Pour « retrouver un rapport de force avec les abatteurs », François Valy considère qu’« il faudrait dans un premier temps atteindre un jour d’équivalent abattage au cadran, et à terme viser deux jours. »
V. Gu.Pour accéder à l'ensembles nos offres :